samedi 29 juin 2013

Michal Karcz

Une série de photos retouchées, où la lumière joue le rôle principal : celui de donner au monde un aspect unique pour celui qui le regarde. Ainsi, le photographe Michal Karcz crée un univers qui lui est propre par des transformations numériques éblouissantes, sans être tapes à l'oeil.

On dit du danseur qu'il excelle lorsque qu'il réalise des prouesses physiques en donnant l'impression que c'est facile. Il en va de même à mon avis avec les effets spéciaux : l'objectif est atteint lorsqu'ils semblent naturels, pas par un hyper-réalisme, mais par leur symbiose avec l'idée qu'ils servent.
J'ai trouvé dans la façon de faire de M. Karcz ces deux données : l'impression d'un monde né sans effort et des trucages en adéquation parfaite avec son imaginaire.

Son portfolio et quelques images qui mettent en évidence le rôle clef de la lumière :










En espérant vous avoir donné envie de voir toutes les autres

vendredi 28 juin 2013

The Bling Ring, quand des ados se brûlent les ailes dans la lumière


JE vais vous dire un truc: de The Bling Ring, j'attendais beaucoup. J'ai suivi plus ou moins la genèse du film depuis longtemps, j'avais vu il y a quelques années sur la page wikipédia d'Emma Watson qu'elle allait jouer dans un film de Sofia Coppola sur un gang de jeunes qui cambriolent des maisons de stars pour leur voler leurs chaussures, habits et bijoux. Peut-être que cette longue attente m'avais fait espérer beaucoup du film. Dommage, je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de mes espérances. Je m'explique.

Le cinéma de Sofia Coppola, pour moi ça dépend vraiment des films. Je me suis rendue compte récemment que j'avais vu tous ses films sans pour autant me sentir fan, et j'ai réalisé que la moitié de ses films m'avaient énormément plu, l'autre laissée plutôt indifférente. Avec Lost in Translation, The Bling Ring est l'autre film de la réalisatrice auquel je n'ai pas accroché. 


Le film, inspiré de faits réels, raconte donc comme je vous le disais plus haut, l'histoire de quatre filles et d'un garçon qui cambriolent des maisons de star pour récupérer leurs objets fashion. "Let's go shopping", comme dirait une des personnages en entrant chez Paris Hilton. C'est un jeu, ils viennent dans les maisons de leurs idoles pour prendre leurs affaires et leur ressembler, pour faire un peu partie de leur monde, pour être dans la lumière. Quand je dis que je n'ai pas adoré, je devrais dire plutôt que je n'ai pas tout adoré. En effet, le film s'articule en deux parties plus ou moins entremêlées. On a une première partie qui s'attache à montrer les moments de cambriolage, les soirées, les "Take a picture!" pour mettre sur facebook... Et puis on a la partie interrogatoires, procès, interviews avec les journalistes de Vanity Fair (qui a relaté l'affaire en 2010)... En fait je trouve que ce côté documentaire vient plomber le rythme du film. Je sais bien que si il est là c'est qu'il y a une raison, c'est pour ancrer l'affaire dans la réalité, pour montrer qu'on ne reste pas impuni après avoir agi comme tel, je ne sais pas trop. 


J'ai donc eu un souci avec le rythme du film. Il y a des moments, je dois l'avouer, je me suis bien ennuyée, il y avait des bonnes longueurs. Et du coup, l'euphorie qu'on ressent pendant les scènes où ils sont en train d'essayer des Louboutin, et bien cette euphorie elle retombe très vite. C'est dommage, je trouve. Par contre, au niveau des acteurs, je dois dire que c'est parfait. Emma Watson tout d'abord, puisque c'est elle qu'on connaît, est géniale (on rigole un peu quand elle essaye de cacher son accent anglais et que ça ne marche pas forcément...!). Et puis les autres, Israel Broussard et Katie Chang notamment, sont eux aussi très bons.

Bilan mitigé, donc, pour ce dernier Sofia Coppola. Il y a du bon, mais il y a surtout du trop long. Enfin, n'enlevons pas ça au film, comme d'habitude avec Sofia Coppola, une très bonne BO. C'est un peu sa marque de fabrique.


Images : Google

mardi 25 juin 2013

Chrysalide sort des ténèbres

Voici l'aboutissement du projet Chrysalide, dont je vous avais parlé ici même en décembre dernier.



Il s'agissait de donner vie à quatre costumes de Koni Cosplay et de donner des indices sur celui qu'elle portera à la Japan Expo dans quelques jours.










Le résultat est une fausse bande annonce où les quatre personnages sont en conflit autour de la destinée du mystérieux cinquième personnage : Chrysalide.
Comme toujours dans l'univers de Wow, il s'agit d'une bataille naissante entre la lumière et l'ombre, entre l'ordre et le chaos.

Si la vidéo est une "fausse" bande annonce, c'est tout d'abord parce qu'elle fait la promotion d'un film qui ne sortira jamais, et ensuite parce qu'elle ne respecte pas le format classique d'une bande annonce (dans sa durée, son rythme, sa clarté). Je vous laisse en juger :





Lorsque "Elle" sortira de sa chrysalide, la lumière du monde vacillera ! (Tatatataaaaam)

vendredi 14 juin 2013

Architecture et lumière : la Villa Savoye du Corbusier


QUOI de plus agréable, pour les parisiens, le week-end, de sortir un peu et de découvrir ce qui les entoure? C'est ainsi que je suis partie pour une journée dans les Yvelines, pour visiter, entre autres, la villa Savoye du Corbusier, à Poissy. Cette villa, j'en avais entendu parler, j'avais vu des images en cours au lycée, et je m'étais dit alors que ce serait bien que j'y aille pour de vrai.


Le Corbusier, de son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret, est donc un architecte majeur de la première moitié du 20e siècle, appartenant au Mouvement Moderne, mouvement architectural qui prône la pureté des lignes et le fonctionnalisme. Il a beaucoup oeuvré notamment dans le domaine de l'habitat collectif, et a beaucoup écrit sur sa vision de l'architecture dans des essais, notamment La Charte d'Athènes. Mais je vais m'arrêter là pour le mouvement et l'architecte, puisque je n'en sais pas beaucoup plus, et que je n'ai pas envie de vous raconter des choses qui pourraient être inexactes. Concentrons nous plutôt sur la villa Savoye en elle-même.


La Villa Savoye à Poissy a été construite entre 1928 et 1931 avec la vocation de servir de maison de week-end à la famille Savoye. Le Corbusier a alors la quarantaine, et va avec cette villa mettre en oeuvre tous les principes et tous les points essentiels d'une architecture moderne, et c'est pour cela qu'il me semble qu'elle est intéressante, puisqu'elle constitue un manifeste de son idéal d'architecture. 

On pénètre dans un jardin simple, quelques fleurs et une pelouse. Là, un bloc blanc plein de fenêtres est comme posé dans cette nature. On n'arrive pas en face de la porte d'entrée, il faut faire le tour de la Villa pour y pénétrer. Pour autant la façade qui s'impose à nous au premier regard ne nous donne pas l'impression d'une façade arrière, mais plus d'une des quatre façades de la villa, ni avant ni arrière, une façade tout court. Le Corbusier a ici, pour moi, posé un cube dans la nature, et n'a pas repris les codes de l'architecture qui voudraient qu'il faille une façade avant et une façade arrière à une maison, il a tout simplement posé quatre façades interchangeables. 


Une fois à l'intérieur, une chose frappe. Tout est lumineux, tout est brillant. Les baies vitrées se succèdent sans discontinuer. Dans les pièces sans fenêtres murales, un système ingénieux de puits de lumière au plafond apportent un éclairage naturel grandiose (le garage de la villa Savoye est plus clair que bon nombre d'appartements standards). On accède à un étage par une rampe, on arrive dans un jardin terrasse où il devait être fort agréable de bronzer l'été dans une chaise longue. Toutes les pièces sont ensuite, conformément à la doctrine du Corbusier et du mouvement moderne, agencées de manière à ne pas perdre de place, on est dans le fonctionnalisme le plus poussé. Des placards partout, des salles de bain et des cabinets de toilette ingénieusement pensés... 


Je crois que je ne vais pas vous parler de la villa beaucoup plus longtemps, je préfère vous inonder d'images, parce qu'après tout, c'est le meilleur moyen d'apprécier si vous ne vous sentez pas le courage de vous déplacer à Poissy...






 














Site officiel de la Villa Savoye 

Images : S.

lundi 3 juin 2013

L'accent sur : Lumière

L'accent Sur : LUMIERE


      Mettre l'accent sur la lumière c'est mettre l'accent sur ce qui nous sort de l'obscurité. La lumière anéantit l'ombre. On pense à ces fameux philosophes du XVIIIème s, les Lumières justement, qui étaient voués à une noble cause c'est-à-dire éclairer l'obscurité de l'ignorance. Mais la lumière peut éclairer ce qu'il l'est déjà, ou du moins ce qui paraît l'être, comme un complément aidant à identifier ce qui est flou, telle une quête vers toujours plus de vérité, ayant pour finalité que ce qui respire le bien soit trouvé avec émerveillement et illumination. La lumière est donc ce phénomène protecteur et entièrement positif, telle une aspiration à un réveil, de notre être, à l'éveil de nos sens et au développement de notre esprit. Ce mois-ci, en parallèle avec le beau temps qui lui aussi sort de l'ombre, laissez Kulturrama vous ramener ce surplus de lumière, qui n'est jamais de refus.