samedi 29 mai 2010

Robin des Bois, de Ridley Scott





Tiens, un Robin des Bois par Ridley Scott. Pourquoi pas ? D'après la bande-annonce, il a l'air de bousculer la figure du Robin de Bois Erol Flynn collants vert et plume sur le chapeau... Franchement, je l'ai trouvé particulièrement réussi, mais en fait il aurait pu s'appeler Robin avant les bois... Et oui, l'histoire que nous connaissons tous, et bien le film n'en parle pas spécialement, en fait. Du coup, nous découvrons une autre facette de l'homme des bois jusqu'à lors inconnue. Un soldat, ses amis, pas toujours très honnêtes, et forcément, une femme ( Cate Blanchett, splendide, comme toujours ), et l'histoire d'amour qui va avec. Que dire d'autre ? On ne voit absolument pas le temps passer ( 2h30, quand même ), et puis c'est un Ridley Scott, et il faut avouer qu'il est vraiment doué pour les films historiques comme celui-ci. Et puis il a le budget, alors tout de suite...
Et, petit constat : les français sont encore les méchants envahisseurs qui veulent récupérer l'Angleterre, comme les français ( les germains pour être exacte) de Gladiator qui attaquent la vaillante armée romaine de Russel Crowe. Mais bon, ce n'est qu'un constat, et ça n'enlève rien à la qualité du film.
En tous cas, si vous voulez le voir, n'attendez peut-être pas qu'il passe à la télé, certains films sont faits pour être vus sur grand écran !



vendredi 28 mai 2010

Syd Matters, découverte estivale





Douceur, légèreté, aérien, lyrique, folk, instrumental, voilà quelques mots en vrac pour caractériser l'écoute du nouvel EP de Syd Matters : Hi Life. Ici l'instrument est tout aussi important que la voix du chanteur : l'omniprésence du piano mais surtout de la guitare très mélodique, un peu de batterie et de basse, un zeste de musique électronique et beaucoup de voix, font de ce "mini-album" un petit bijou de son... Une envie de chanter vous prend dès les premières notes et on s'imagine tout de suite en plein été avec tout le décor qui va avec...
Vous comprendrez à mon point de vu très objectif que j'ai tout de suite accroché à la musique du groupe ! (seul minuscule bémol : le chanteur a dû oublier le français, pas un morceau de la discographie n'est écrite dans la langue de Molière... Dommage !)
D'ailleurs qui sont-ils ? Avant d'être un groupe, il y a eu Jonathan Morali, chanteur, qui se fait connaître en gagnant le concours des Inrocks' CQFD (traduire par "Ceux qu'il faut découvrir") en 2002. Il sort peu de temps après un maxi EP Fever in Winter, Shever in June, puis il recrute quatre musicien. Un batteur : Clément Carles, un bassiste : Jean-Yves Lozac'h et deux guitaristes : Rémi Alexandr et Olivier Marguerit donne naissance au groupe actuel. Suivront 2 albums : Someday We Will Foresee Obstacles et Ghost Days et une bande-son de film nominée aux Victoire de la musique : La Question Humaine.
Allez je vous laisse filer écouter ce nouveau coup de coeur musical (surtout le premier morceau Hi Life ) ici !
Source biographie : deezer, image : Google
Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.

lundi 24 mai 2010

Dream, de Kim Ki Duk



Mais pourquoi suis-je allée voir ce film... C'est pas que j'ai trouvé si nul que ça, n'exagérons rien, mais quand même, j'aurais pu économiser le prix du billet... Le film passait donc dans notre salle d'art et d'essai, assez longtemps après sa sortie, d'ailleurs, et le résumé m'avait plutôt accroché. Quand l'homme rêve, la femme endormie fait ce que l'homme a rêvé et ne s'en rappelle pas à son réveil. En fait j'y suis allée pour voir comment le réalisateur allait faire ce film, comment il allait s'en débrouiller. Pas très bien, on va dire.

Le gros problème du film, à mon point de vue, c'est que c'est un peu ennuyeux, on s'attend à peu près à tout ce qu'il va se passer, de quoi il va rêver, si la fille va ou non nous faire sa somnambule.
Et tout d'un coup, le réalisateur nous sort une scène plutôt complexe, pleine de symboles, alors que tout était d'une simplicité jusque là... Ça réveille, on va dire. Et on repart dans la même chose qu'au début. Au bout d'un moment, j'essayais de voir quand le film aurait pu finir, mais là, pleins de faux espoirs. A chaque fois le spectateur est relancé, il a l'impression que la fin du film est repoussée, qu'il ne pourra pas encore rentrer chez lui... Décevant, c'est comme ça que je qualifierai ce film.

Deux ou trois passages qui peuvent faire sourire, tout de même, quand les deux personnages s'empêchent de dormir mutuellement. Mais ça fait tout de même court...


dimanche 23 mai 2010

Lust, d'Elfriede Jelinek



Comment dire... Ce roman autrichien, qui a valu le Prix Nobel à son auteur ( mais de vives critiques, aussi !), est un des rares romans à m'avoir dérangé à ce point, et c'est pour cette raison que je voulais en parler. Alors tous ceux qui l'auraient lu, en entier, des extraites, ça m'intéresserait d'avoir vos avis.

Voilà les circonstances dans lesquelles je suis venue à lire ce livre. Je parlais littérature avec une de mes profs, et elle me dit qu'elle a adoré un certain livre, Lust. Je lui demande de quoi ça parle. De la soumission sexuelle de la femme, en Autriche, ici dans le milieu bourgeois. Elle pense que je devrais pouvoir le lire. Je vais le chercher à la bibliothèque. Deux jours plus tard, je l'avais fini. Mais il faut le dire, c'est d'une violence particulièrement extrême. J'ai eu un peu de mal, tellement ce que cette pauvre femme subit tout au long de ses journées est horrible. Le style d'écriture, aussi. Très violent également. Je pense qu'il suffit de lire une page pour comprendre. Les phrases sont si brèves, si souvent nominales... Et, à l'inverse, elle écrit avec de ces images, il y a de ces choses, le contraste est très violent, en fait. Allier des phrases "choc" avec des espèces de métaphores et de périphrases pas possibles... Et puis la manière dont l'auteur parle de ses deux personnages, donc la femme et son mari. Et bien c'est justement comme ça qu'elle les appelle. La femme et l'homme. A un moment on voit apparaître le prénom de la femme, mais c'est vraiment rare. La situation qu'elle vit est déjà tellement abominable, en plus l'utilisation de "l'homme" et de "la femme" généralise un peu, et se dire que ce sont beaucoup de femmes qui vivent cet enfer au quotidien, c'est encore plus révoltant.

Après avoir fini de le lire, j'ai mis un petit temps à m'en remettre, tellement ça m'a dérangé. C'est un livre qui m'a fait beaucoup réfléchir, contrairement à beaucoup où je ne m'arrête pas forcément pour prendre le temps de trop réfléchir après. Et en fait, en discutant avec la prof qui m'en avait parlé, on s'est rendues compte que, coïncidence? , c'est une autrichienne qui l'a écrit, et que l'Autriche a aussi vu naître la psychanalyse, avec Freud, et qu'un des premiers peintres "trash", au début du 20e, Egon Schiele, était lui aussi autrichien. C'est sans doute que la situation dans ce pays n'a pas toujours été merveilleuse, que finalement c'est un pays assez peu connu de nous, et qu'il a dû y avoir pendant un certain temps un énorme sentiment de malaise chez ses habitants. D'ailleurs si les critiques étrangers ont salué ce roman d'Elfriede Jelinek, il n'en est pas forcément le cas des autrichiens...

Melody Gradot, artiste coup de coeur




Comme on dit souvent, mieux vaut tard que jamais... Voilà déjà plus d'un an que j'ai entendu parler de Melody Gardot, que j'ai écouté ses deux albums, auxquels j'ai totalement accroché. Une voix particulièrement envoûtante, des orchestrations tantôt assez intimistes, tantôt une musique avec une formation plus conséquente. Deux conceptions différentes mais toutes les deux intéressantes- et réussies.

Et, il y a bientôt deux mois, je vais la voir en concert à l'Olympia. Et, ô surprise, une ambiance très différente de ce que j'avais jusqu'à lors pu écouter. Peu de musiciens, une atmosphère qu'on pourrait considérer de planante, presque. Très agréable. Un autre monde. Ainsi, si des thèmes étaient rejoués plusieurs fois, à chaque fois, une impression différente me venait. La présence de l'artiste elle-même sur scène est assez stupéfiante. Elle se donne complètement à ce qu'elle fait. Elle interprète à un moment une chanson, seule, debout, au milieu de la scène, a cappella, et chante avec pour seul accompagnement le son de son tapement de pied sur le plancher et celui d'une petite percussion qu'elle tient dans sa main. C'était impressionnant de voir à quel point, à ce moment là, comment tout le public était captivé, qu'il n'y avait plus aucun bruit dans la salle tellement c'était intense.

Certains ont tout de même trouvé un point négatif à ce concert. A la suite de celui-ci, j'ai discuté un peu avec des gens assis à côté de moi, et qui n'ont pas forcément été emballés par ce côté quasiment tout le temps planant. Ce que je peux comprendre. Si vous avez aimé des morceaux avec une orchestration très riche, avec des nappes de cordes, attendez-vous à entendre autre chose !

Alors si l'envie vous vient d'aller la voir en concert ( elle fait une tournée en France ) , allez-y, vraiment, c'était une expérience tout à fait nouvelle.