jeudi 29 septembre 2011

Hambuster

Pour continuer dans les courts-métrages, en voici un vraiment amusant (et un petit peu sanguinaire, âmes très sensibles s'abstenir). Il a été réalisé par des étudiants de Supinfocom pour leur création de fin d'année, et a reçu quelques prix, parmi lesquels le prix imagina 2011 du meilleur film étudiant.

Trêve de bavardage, regardez ! (Et attendez-vous à déserter les fast-foods quelques temps...)


vendredi 23 septembre 2011

Le silence sous l'écorce

J'aimerais vous faire découvrir cette petite perle du cinéma d'animation, réalisée par Joanna Lurie. Cette réalisation a été nominée au Festival du Film d'Animation d'Annecy en 2010, et a reçu le prix Sacem pour sa musique.

Des graphismes s'accordant à merveille avec l'esprit de ce court-métrage, je vous invite à vivre un petit moment de poésie à l'état pur. Je regrette même qu'un évènement perturbateur ait été introduit dans le scénario, transformant un plaisir pour les yeux et les sens en histoire.
Préparez vous à sourire, et cliquez sur lecture...



http://www.joannalurie.com/

samedi 17 septembre 2011

Happy Birthday to you Rowaldal


Il y a 95 ans presque tout pile, le 13 septembre, venait au monde un enfant qui allait devenir un homme qui allait devenir un écrivain qui allait changer la vie des enfants. Roald Dahl a disparu en 1990, mais à l'époque, loin des fracas de l'actualité, je n'ai pas entendu l'annonce de sa mort, trop occupée à lire Matilda pour la dixième fois, un chocolat chaud à porter de main. A peu près comme ça :





Le même jour, partout dans le monde, des centaines, des milliers de garçons et de filles n'en ont rien su non plus, plongés, collés, hypnotisés par Charlie et la Chocolaterie ou Fantastique Maître Renard. Alors, célébrons sa naissance plutôt que sa soi-disant disparition (hein, quoi, pardon mais vous aviez un oompa-loompa sur l'épaule) et souvenez-vous comment c'était de lire un livre de Roaldy (ouai, je l'appelle par son surnom, après tout, j'ai grandi avec lui) : si vos parents annonçaient l'heure de passer à table, à coup sûr vous répondiez "oui, oui, j'arrive, ch' finis mon chapitre", avec la voix de quelqu'un qui vient de monter dans une pêche géante (ça fait une voix spéciale, tout à fait). Les livres de Dahlou (bon là, c'est pas officiel ...) avaient un pouvoir incroyable, en quelques lignes ils effaçaient tout ce qu'il y avait autour de vous et rien n'existait plus qu'une fantastique histoire. Un jour de pluie, un soir de cafard, un long dimanche passaient tous seuls avec l'un de ses bouquins. Rien que son nom, d'origine norvégienne, est savoureux : on disait "rowaldal", en un seul mot, et c'était comme de prononcer le nom d'un nouveau bonbon. Ses héros, presque toujours des enfants, nous plaisaient parce qu'ils étaient malins et curieux, et fins et nerveux. Comme les illustrations de Quentin Blake, à jamais associées aux histoires de l'écrivain. Les Anglais, voisins pénibles mais merveilleux, célèbrent le Roald Dahl Day tous les ans le 13 septembre. Ils font des trucs comme ça :







Et ils en sont fiers (un jour, on reparlera des Anglais, mais pas maintenant, du calme). Pour perpétuer le souvenir de Rowaldal une fois adulte, ne nous croyons pas obligés de céder à la british madness : no, no, à la place, démarrons la pêche géante (les clés sont dans le verger) et envolons-nous doucement pour aller acheter Mon oncle Oswald, l'un des romans du maître, exclusivement réservé aux plus de quinze ans. C'est une oeuvre irrespectueuse (spécial cace-dédi à Marcel Proust et à George Bernard Shaw) à base de tonton foldingue, d'insémination artificielle de vaches et de gros sous à se faire. Avec du retard mais dans de grands éclats de rire, célébrons l'anniversaire de R. D. en lisant :

Happy birthday Rowal !

vendredi 16 septembre 2011

Habemus Papam, de Nanni Moretti


Le dernier Nanni Moretti, en compétition à Cannes, dont j'avais vaguement entendu parler à cette occasion, mais qui m'était complètement, mais alors complètement sorti de la tête. Jusqu'à ce qu'on me propose d'aller le voir. J'avoue que je ne m'attendais à rien, parce que je n'avais absolument aucune idée de quoi ça parlait -à part d'un pape, cela va sans dire. En rentrant dans le cinéma, j'ai juste jeté un coup d'œil à l'affiche, et d'ailleurs je n'avais pas pensé que l'histoire aurait pu se dérouler à notre époque, vu le costume. Là j'avais tout faux, puisque ça se passe bien au 21e siècle, pas au 17e...

Mais alors, Habemus Papam, c'est quoi ? C'est l'ancien pape qui meurt, puis c'est un cardinal pas du tout pressenti pour le remplacer qui est ensuite élu, et qui finalement n'est pas prêt pour assumer cette responsabilité. Imaginez : dans le monde entier nous sommes tous au courant qu'un pape a été élu, il y a eu la fumée blanche et tout et tout, mais personne ne connaît ni son nom, ni son visage, car il ne s'est encore jamais montré pour faire de discours. Michel Piccoli est ce pape. Très simple, sobre. Qui ne sait pas vraiment pourquoi il est là, qui a l'air assez mal à l'aise sous tous ses habits, seul, comme écrasé sous le poids du lourd fardeau que représente la tâche divine qui lui a été confiée, et qui en arrive à "fuguer" dans les rues de Rome pour retarder le moment de la bénédiction au balcon... Et à côté de la figure du pape qui sort du Vatican, on a celle d'un psychanalyste (Nanni Moretti) venu pour aider le pape, et qui finalement va devoir rester enfermé au Vatican sans aucun contact à l'extérieur (on lui confisque son téléphone!), parce qu'il en sait trop.


Je verrai plusieurs bons points à ce film, qui le rendent un film très plaisant, plutôt accessible, pas ennuyeux : tout d'abord, le fait que ce soit une comédie dramatique, dans laquelle la comédie est vraiment présente -bon, c'est vrai, parfois trop. On voit des cardinaux, figures assez austères dans notre imaginaire, qui veulent veulent faire du tourisme, qui jouent au volley, qui regardent la feuille du voisin pendant l'élection pour voir ce que celui-ci a écrit... Ou encore un garde suisse qui passe sa journée à manger du chocolat -suisse, au moins ?- dans les appartements de Sa Sainteté... Le final est quant à lui très fort, très imposant, et fait contraste avec cette légèreté ambiante. Ensuite, un autre bon point du film, c'est vraiment les acteurs. Michel Piccoli incarne à merveille ce pape déboussolé, et il n'est pas le seul à bien jouer, j'ai aussi beaucoup aimé la prestation de certains cardinaux. C'est Nanni Moretti qui ne me satisfait pas entièrement, on a l'impression qu'il exagère un peu trop, qu'il pousse son jeu trop loin... Mais bon, puisqu'en temps que réalisateur, on n'a rien à lui reprocher... !



Images : Google

jeudi 15 septembre 2011

Et maintenant on va où ?

Liban, de nos jours. Le conflit chrétiens-musulmans déchire le pays. Un village, isolé à cause des mines qui l'entourent, échappe à cette réalité. Le prête et l'imam sont en parfaite entente, à l'image de leurs fidèles. Mais si l'amitié qui lie les femmes du village reste forte, celle des hommes s'effrite avec les maigres informations de l'extérieur qui parviennent jusqu'à eux. La guerre a déjà fait beaucoup de morts parmi leurs proches, une étincelle suffit à enflammer les querelles éteintes.


Ce sujet d'actualité, troublant encore plus pour Nadine Labaki que pour nous, français nés en France, est pourtant amenée avec fraîcheur et légèreté (au sens positif du terme). Les femmes du village ont recours à des stratagèmes plus drôles les uns que les autres pour que leurs époux, frères et fils ne déversent pas leur colère et leur frustration les uns sur les autres.

La situation devient dramatique, les armes sont déterrées, les hommes chrétiens et les hommes musulmans complotent chacun de leur côté. Les femmes pourront-elles continuer à freiner ce qui semble être le destin ?
Une belle réponse vous est proposée, et si ce film n'a pas la prétention d'arrêter la guerre, ou même de nous en faire prendre conscience, il reste tout de même une belle leçon apportée dans le rire, la musique et la fraîcheur.



Destination Finale 5

Le ton est donné dès le générique d'ouverture : vous êtes là pour vous prendre de la 3D et du sang plein les yeux !



Voilà le thème : grâce à une mystérieuse vision, le personnage principal échappe à la mort et sauve ses amis et collègues de travail. Mais la mort n'accepte pas d'être ainsi bernée, et va entreprendre de récupérer son dû. La seule solution pour y échapper, c'est de tuer quelqu'un pour se voir octroyer les années qu'il lui restait.

C'est la cinquième fois que ce concept est utilisé, mais il est toujours aussi alléchant. Côté technique, les effets spéciaux sont impeccables et la 3D vraiment bien utilisée... Mais est-ce un plaisir de voir ces scènes atrocement sanglantes aussi bien réalisées ? Les sadiques répondront oui, les âmes sensibles quitteront la salle. Ce qui est fort, c'est que ce n'est pas un film qui se contente de beaucoup de sang et de viscères répandues pour faire frémir le spectateur. La peur va ingénieusement se répandre dans vos veines, car vous savez ce qui va se passer, oh oui, vous le savez... Mais ce n'est pas ça qui se passe. C'est encore pire. Et ce n'est pas fini. Évidemment, c'est un film d'horreur, un film plein de scènes qui donnent la nausée. Mais Destination Finale 5, c'est un peu plus que cela.

Les malus, c'est côté jeu d'acteur. Soient les personnages manquent de profondeur, soient ils sont carrément mal joués. L'histoire d'amour qui évolue au fil de l'histoire n'est là que pour apporter un peu de douceur et de sentimentalisme, et... ça se voit. Mais il est clair que personne n'ira voir ce film pour suivre les démêlées d'un couple de jeunes blancs becs, alors ils sont pardonnés ! Et puis on est pas là pour trop réfléchir non plus.


« Soyez très prudents désormais... »

lundi 5 septembre 2011

Turn back the clock.

La sylphe avide de mode serait-elle en proie au frisson lorsque la cloche retentit ? Que nenni, vêtue de son armure à l'épreuve du fashion faux pas, elle déambule orgueilleusement dans les couloirs encore vides de la future fourmilière. Car qui dit rentrée, dit vent de tendances. Septembre, quel plus beau mois existe-t-il pour réinventer son allure usée par les désillusions de l'année écoulée ?

Jupe - Steffen Schraut / Top - Monsoon / Chaussures - Zara / Bague - Topshop / Cartable - Asos

vendredi 2 septembre 2011

Fable III, le conte dont on ne se passe plus


Fable III

Votre frère est le roi d'Albion, un tyran en puissance, et vous, vous êtes un héro qui allez devoir sauver le peuple, ou du moins prendre la place de votre fou furieux de frère. Ce sera votre tâche pendant la première partie du jeu, où vous allez faire la rencontre de personnages charismatiques mais peu enclins à faire confiance à la royauté.

Des montagnes jusqu'au désert de l'autre côté de l'océan, votre périple sera long (pour le personnage, parce que la durée de vie du jeu lorsqu'on se contente du scénario est risible) et se heurtera à de nombreux ennemis, tels que les mercenaires ou les terribles balverines. Faire ami-ami avec les dirigeants des différents groupes de rebelles ne sera pas suffisant, vous devrez aussi briller auprès de la population. Ils vous délivrerons des quêtes plus déjantées les unes que les autres, et qui montrent bien à quel point ce jeu n'a pas peur de l'autodérision.

Le point le plus important, c'est évidemment l'ambiance dans laquelle une fois plongé, vous ne voulez plus sortir. Les paysages, les décors, la musique... Aucun trait n'est extraordinaire, mais toutes les caractéristiques mêlées créent un monde magique dont vous ne détachez plus les yeux (dans l'espoir, sans doute, d'y pénétrer). Tous les petits plus comme les endroits à découvrir de nous mêmes, la centaine d'éléments vestimentaires à trouver, les interractions grotesques avec les personnages... Voilà la clef de cette magie.

Reprenons l'histoire : une fois vos fesses calées dans le trône doré, où sans doute vous allez vous ennuyer à mourir jusqu'à la fin de vos jours, surprise ! Le jeu n'est pas terminé, et la deuxième partie commence. Des décisions doivent être prises, mais vous êtes confronté à un sérieux dilemme : être un tyran comme votre frère afin de remplir les caisses du royaume et sauver la population de la bataille imminente, ou être le souverain bienveillant comme vous l'avez promis et... condammner au final votre peuple. Cette deuxième partie est beaucoup trop courte, mais le fait que le jeu ne s'arrête pas au courronnement reste une agréable surprise.

En résumé :
points forts : l'ambiance poétique, l'autodérision, le scénario bien pensé
points faibles : la durée du jeu !!! ainsi qu'une facilité déconcertante les trois quarts du temps
Note : 17/20
(testé sur Xbox 360)

Extensions du jeu :

Understone
Cette extension vous fera découvrir une ville surprenante mais... Je ne sais pas si payer pour deux, trois quêtes supplémentaires, cinq minutes de jeu en plus, et une ville qui n'apporte pas autre chose qu'une nouvelle ambiance (une de mes préférées, je le reconnais) est un bon investissement. Uniquement pour les fans inconsidérés, donc.

La Forteresse du Traître (Traitor's Keep)
Là, d'accord ! La suite de votre aventure commence avec un assassin qui s'inflitre au château. C'est le premier véritable ennemi humain qui peut rivaliser avec vous, et un combat de ce genre, ça motive ! Cet homme s'est échappé de la prison secrète du royaume, que vous n'allez pas tarder à découvrir... De nouveaux paysages, de nouvelles quêtes amusantes, de nouveaux personnages... Et au passage, votre personnage sera un peu plus bavard que d'habitude, son vocabulaire ne se limitera plus à "je le promets" et "Walter !". Bref, une extension qui nous console bien de la précédente.