vendredi 31 décembre 2010

Billy Brouillard : Le petit garçon qui ne croyait plus au Père Noël.


Billy Brouillard : la suite sortie ce mois-ci.

Voir articles complémentaires : ici et .

Guillaume Bianco nous pond un nouveau tome des aventure du petit garçon au don de trouble vue. Après un début éblouissant, je craignais être déçue par la suite. Mais il en fut autrement.
Fidèle à lui-même, Billy Brouillard revient avec une nouvelle aventure toujours aussi loufoque et étrange. Dans ce livre, il continue de chercher à ramener à la vie son chat Tarzan. Prêt à tout pour le retrouver, Billy va jusqu'à affronter un croquemitaine, défier le Père Noël, pénétrer dans le royaume des morts et rencontrer des créatures fantastiques dont il nous livre chaque fois une description détaillée, tirée de L'encyclopédie bizarre de Cryptozoologie.
La fin du livre nous annonce une suite prometteuse. Billy aurait-il perdu son incroyable don de trouble vue (voir premier tome) ? J'attend la réponse avec impatience !
A ranger sur son étagère à côté de "Le don de trouble vue" et "Les comptines malfaisantes".

vendredi 24 décembre 2010

Toute l'équipe de
Kulturrama
vous souhaite de très bonnes fêtes !









Petit coup de coeur perso à écouter (pourquoi pas pendant les repas de fêtes...) : Shaolin Temple Defenders. C'est frais, ça groove, ça donne la pêche, un moral béton et une sacrée envie de danser !!

On écoute leur dernier album ici

vendredi 17 décembre 2010

Mondrian / De Stijl au Centre Pompidou


Composition en rouge, bleu et jaune, 1937-1942, Piet Mondrian


Alors. L'expo du moment qui fait la une de plein de magazines depuis deux/trois semaines. Comme j'ai l'occasion d'aller à Beaubourg, je me précipite vers l'entrée de l'expo. Parce que Mondrian, c'est vraiment un artiste que j'apprécie (dans une certaine mesure...).

Petit rappel. Mondrian, Piet de son prénom, fait partie du néoplasticisme, ou du mouvement De Stijl (Le Style, en néerlandais), avec notamment Theo von Doesburg, l'autre chef de file du mouvement, et ce au début du 20e siècle. Leur art est un art géométrique, de l'abstraction, qui utilise énormément les couleurs primaires et les lignes droites, pour faire simple. L'exposition est consacrée à un oeu moins de 50% à Mondrian. Les premières salles s'attachent elles à montrer la naissance du mouvement, et les dernières, après la section consacrée à Mondrian, propose de découvrir les développements et la diffusion du mouvement.

La quantité d'œuvres exposées est donc absolument énorme. Et d'une grande variété, puisque le mouvement était pluridisciplinaire. Bon nombre d'œuvres sont des tableaux, évidemment, mais on trouve également des photos, notamment de Kertész, un ami photographe de Mondrian (c'est d'ailleurs Mondrian lui-même qu'il représente dans la photo ci-après, Mondrian's Pipe and Glasses, en 1926). Le mouvement De Stijl est aussi rattaché au design : des tables, des chaises, des voitures d'enfant, jusqu'à l'aménagement total de certaines pièces, les purs, les plafonds... Et, plus qu'au design, De Stijl comprend des architectes dans ses membres. On trouve donc à l'expo une dernière salle entièrement réservée à des maquettes, projets qui ont ou non vu le jour. Petite curiosité, aussi, qui m'a également surprise : des vitraux dans ce style. Je me suis fait la réflexion que j'en verrai bien chez moi...



C'est bien beau de vous décrire l'exposition, de vous dire ce qu'ont fait Mondrian et Cie dans leur vie, maintenant laissez moi vous dire ce que j'en ai pensé, de cette expo. Honnêtement, je l'ai trouvée intéressante, parce que franchement, à part Mondrian et ses Compositions with Yellow, Red and Blue, le néoplasticisme pour moi ça voulait pas dire grand chose... Du coup on se renseigne bien sur un mouvement artistique, on voit l'évolution de la carrière d'un artiste. Mais, l'expo est immense. Et Mondrian, j'aime, dans le sens où je trouve ça très esthétique, mais voir plusieurs dizaines de toiles qui se ressemblent sensiblement à la suite, ça peut devenir un peu ennuyant... Sinon, du point de vue purement technique, le plan de l'expo a été très bien pensé, je trouve, cette idée d'incorporer la section Mondrian au milieu de deux sections sur De Stijl. Réussi. C'est donc toujours intéressant de faire un détour par Beaubourg, si on a le temps. Et puis, au pire, on passe un peu plus vite sur certaines salles !


La Chaise Rietveld, 1923


L'exposition est au Centre Georges Pompidou(site) jusqu'au 21 mars 2011.

vendredi 3 décembre 2010

Birds and Drums, des Bewitched Hands


The Bewitched Hands. On commence à en parler pas mal, avec la sortie de cet album, Birds and Drums. Ils sont originaires de Reims, et ils nous livrent un album très agréable à écouter. C'est frais, c'est léger, c'est clair, c'est pétillant. Des chansons plutôt pop et des chansons plutôt rock. En tous cas, les 13 chansons de l'album sont des chansons assez courtes qui accordent toutes une grande importance à la voix.

Première écoute : je vais me coucher juste après, et pas de pot, la musique m'est restée en tête pendant longtemps... Des espèces de mélodies super bien faites qui nous rentrent et nous restent dans la tête, c'est assez impressionnant de voir à quel point on les retient toutes ! Ce que je disais par rapport à la voix, c'est qu'il y a toujours plusieurs voix sur une chanson, ou carrément un choeur, ça aussi ça porte vachement le truc. Ce qui est bien, aussi c'est qu'il y a plein de chansons différentes : prenez d'un côté Cold, de l'autre Hard to Cry, vous allez tout de suite voir une différence... Et pourtant quand on réunit les différents morceaux, ça fait un tout, c'est pas totalement différent. Je vais avoir un peu de mal à vous dire quels sont mes coups de cœur sur cet album, tellement c'est vraiment l'album qui est un coup de cœur, mais je dirais quand même que j'ai une petite préférence pour Work, Kings Crown et Underwear. Dans ce dernier les différentes influences se sentent au sein de la même chanson.

Alors si chez vous comme chez moi il neige, il fait froid, il fait pas beau, précipitez-vous sur ce petit bijou qui ne pourra que vous faire du bien et vous faire sortir de cette méchante torpeur hivernale...

L'album à écouter absolument ici !


lundi 29 novembre 2010

"The Separation" par Robert Morgan

___S'il y a une chose que l'on peut d'entrée remarquer, c'est un titre aussi banal qu'énigmatique . On pourrait facilement, âme naïve que nous sommes, penser à la séparation de deux amants . Le générique, ressemblant beaucoup à des images documentaires, nous remet tout de suite sur le droit chemin . Losque l'on réfléchit, ce sujet est-il souvent traité au cinéma, ou même ailleurs ? Non . Les premières images nous annoncent déjà le ton : triste et mélancolique . Mais le traumatisme vient après, lorsque l'on voit la détresse animer les yeux jusqu'alors inexpressifs des deux frères, au risque d'y laisser sa validité . Après, lorsqu'on les revoit, les traits encore plus inexpressif et le visage marqué, et que l'on se rend compte qu'ils vivent dans le passé en crééant à la chaîne des poupées d'enfants, la pitié finit presque par prendre le dessus . Mais le malaise et la tension prennent de plus en plus de place . Et lorsque, rongés de remords, les deux frères tentent dans une action aussi inconsciente que désespérée de retrouver leur bonheur, et qu'un bête accident vient chambouler le tout, le film prend alors une tournure totallement inattendue .

Et lorsque des années plus tard, on voit leur destinée, on se demande comment l'on a pu se dire qu'ils ne pouvaient pas tomber plus bas .

vendredi 26 novembre 2010

Harry Potter et les reliques de la mort

Un film très attendu, donc... dont on attend beaucoup ! Là, quelques heures après l'avoir vu, je ne me sens pas déçue. Quelques scènes sont magnifiques, et l'esprit et le scénario du livre fidèlement retranscrits. En revanche, si vous n'avez pas lus les livres ou vus les films précédents, je pense que vous allez avoir du mal à suivre !


Une scène que j'ai trouvée particulièrement réussie (car surprenante sans être déroutante), c'est celle où Hermione raconte l'histoire des trois frères. Elle nous est présentée sous forme de dessin animé, mais d'un graphisme particulier que j'ai trouvé très accrocheur et en parfaite communion avec l'esprit Harry-Potterien.
En revanche, une scène qui m'a déçue est celle où Ron explique comment il est revenu (je reste évasive pour ceux qui n'ont pas encore vu le film et n'ont pas lu le livre). Je l'ai trouvée très mièvre, presque ridicule, et je ne sais pas vraiment si c'était l'effet recherché ou pas. Ron est vraiment montré comme le faire-valoir de Harry, et ça m'agace (même si l'humour qu'il procure au film est plus décalé et moins grotesque que dans le prince de sang-mêlé).

En général, le jeu des acteurs (bravo à Emma Watson, qui n'a jamais été aussi superbe !) est très fort, les musiques portent très bien le film sans l'encombrer, et certaines scènes (pas toujours tirées du livre) sont magnifiques... Rien que le début est magiquement accrocheur !

La coupure dans le septième tome est vraiment bien placée, on a envie de voir la deuxième partie dès que le film s'achève ! La tension est toujours présente, même dans les moments légers. Le film est centré sur les trois héros, et on voit plus que jamais les liens forts qui les unissent. En contrepartie, les autres personnages sont assez effacés, ce qui peut laisser un goût de frustration. Que dire d'autre, sinon d'aller le voir ?

Méfait accompli !

mercredi 24 novembre 2010

The Avengers.



Hermes, Automne-Hiver 2010.

Si le froid mortifie, il vivifie aussi l'esprit. Ainsi ne soyons point maussades et laissons-nous porter par ces brises hivernales exaltantes. Telles des héroïnes à la 'Chapeau melon et bottes de cuir', nous arpenterons le pavé urbain parées de cuir, parapluie aux dents.


dimanche 21 novembre 2010

Goncourt 2010 : Houellebecq avec La Carte et le territoire


Enfin ! Enfin Michel Houellebecq le reçoit, son Goncourt ! Franchement, je vais vous dire un truc, ce dernier livre, La Carte et le territoire, c'est pas mon préféré. Même si, paradoxalement, je trouve aussi que ce soit le plus abouti. Plus recherché. Mais j'ai quand même préféré La Possibilité d'une île. Du coup c'est tout à fait compréhensible qu'il reçoive le Goncourt. Ça parle pas de tourisme sexuel, c'est pas un roman d'anticipation ou un truc glauque. Plus conventionnel, je dirais.

Attention, ne me faites pas dire un truc que j'ai pas dit : même si ce n'est pas mon préféré de Houellebecq, je l'ai quand même bien aimé. Très bien écrit, comme d'habitude, même si j'ai mis un peu plus de temps que d'habitude à rentrer dedans. Jed Martin, personnage principal, est un artiste, qui, au fur et à mesure de sa carrière, va être amené à rencontrer des gens, célèbres ou non, et parmi eux Michel Houellebecq lui-même. De ce fait, l'auteur peut faire de lui un autoportrait, celui d'un écrivain reclus, dépressif, qui s'assume comme tel. Et puis, Jed, l'artiste, lui ressemble. Avant que le personnage de Houellebecq n'apparaisse, je me suis dit que l'auteur parlait de lui à travers le personnage de Jed. Mais pourquoi pas ? L'auteur parle de lui à travers plusieurs personnes. C'est bien possible. Un livre à lire comme un autoportrait, je pense. Autoportrait sarcastique.

Et un livre de Houellebecq, ça ne va pas sans ironie. Une vision pessimiste du monde, ici du domaine artistique, avec des gens comme François Pinault, ou autres grands mécènes. Le rôle de l'argent dans ce domaine (Jed s'étonne lui-même du prix qu'atteignent ses toiles à la fin du roman). Notre héros ne trouve pas vraiment sa place dans ce milieu. Et puis, il n'y a que Houellebecq pour consacrer 5 pages à un bichon, Michou, qui ne pourra jamais avoir de vie sexuelle à cause d'une malformation improbable...

mercredi 17 novembre 2010

Qui a peur de Virginia Woolf ? Edward Albee et Dominique Pitoiset


En fait, avant de lire le résumé pour voir si j'allais aller voir la pièce, je me suis dit il faut absolument que je sache d'où lui vient son nom. Parce que Qui a peur de Virginia Woolf ?, ça m'a plutôt intriguée. Et puis, en me penchant de plus près sur le programme, et quand j'ai vu que c'était une pièce dans laquelle deux couples de deux générations différentes jouent à un jeu de massacre, un jeu pervers et cruel, et bien c'était tout réfléchi !

Edward Albee écrit cette pièce en 1962. Mike Nichols la porte à l'écran en 1968, avec dans les rôles de Martha et George Elizabeth Taylor et Richard Burton. Martha, la fille du président de l'université, rentre d'une soirée dans la nuit, avec son mari George, professeur dans cette même université. Ils ont la quarantaine bien passée. Elle a invité un jeune couple, Nick, nouveau professeur à la fac, et sa femme Honey. Ils assistent à l'affrontement de Martha, provocante, sanguine, et de George, qui tout en gardant de la retenue, sait aussi être cruel, et renvoie à sa femme tout ce qu'elle lui a balancé. N'oublions pas de dire que la soirée a été -et continue- à être très arrosée... Nick et Honey sont peu à peu mêlés à ce jeu de la vérité pervers et cruel, et finissent par y prendre vraiment part. C'est jubilatoire...

Les comédiens sont très bons dans leurs personnages, notamment le couple central : Nadia Fabrizio et Dominique Pitoiset, également metteur en scène. Qu'en dire, d'ailleurs, de cette mise en scène ? Un plateau très épuré, très beau. Mais le choix de mettre une séquence vidéo montrant le campus entre chaque acte, ça ne m'a pas vraiment emballée. La pièce qui commence par la fameuse chanson Qui a peur du grand méchant loup, en anglais Who is afraid of the big bad wolf, reprise souvent dans la pièce par les personnages, qui remplacent "the big bad wolf" par Virginia Woolf, d'après une blague qu'ils ont entendu plus tôt dans la soirée. Ces interventions viennent rythmer la pièce. Ça c'est bien.

Je dirais pour finir que c'est un spectacle qui m'a particulièrement plu. Pour certains réfractaires aux salles de théâtre, sachez que les 2 heures passent étonnamment vite. On ne s'ennuie pas une seconde, les piques fusent entre les personnages, et ça, c'est ce que j'appelle du grand art.

Toutes les dates de la tournée ici.


Martha et Nick

Potiche, de François Ozon


Potiche était, je pense, un des films les plus attendus du mois de novembre (mais n'oublions pas notre cher Harry Potter...). Depuis la Mostra de Venise, début septembre, je suis dans l'expectative. Parce que c'est un François Ozon, et surtout parce qu'il y a Catherine Deneuve, qui, on ne peut pas le nier, joue à merveille. Elle ne fait pas exception à la règle dans Potiche. Surtout qu'elle est entourée par des acteurs tous aussi bons les uns que les autres.

1977. Catherine Deneuve, alias Suzanne Pujol, est la femme de Luchini, alias Robert Pujol, PDG d'une usine de parapluies. Elle qui lui est soumise, qui est une potiche, va se retrouver à la tête de l'entreprise alors qu'il doit prendre du repos après un souci de santé dû à une grève à l'usine. On jubile, quand elle y arrive, à la tête de cette entreprise. Pauvre Suzanne, elle nous faisait un peu pitié. Luchini a beau dire, vers la fin que "Potiche, peut-être, mais cruche, surement pas !", je trouve qu'elle l'est quand même, cruche, au début du film... La direction, c'est la fin de son calvaire, et c'est l'avènement d'une Suzanne Pujol qui se voit dotée d'un cerveau... Une Suzanne Pujol qui se révèle avoir été une épouse volage, autant que son mari pouvait l'avoir été ou l'être encore. Karin Viard,dans son rôle de la secrétaire maîtresse du patron, est parfaite. De même pour le fils Pujol, Jérémie Rénier, "de gauche", avec sa tête à la Claude François. Judith Godrèche, la fille, qui a hérité de son père (les grévistes on a qu'à appeler les CRS pour qu'ils les fassent se remettre au travail !), est charmante et excellente. Et puis, bien sur, le député-maire communiste de la commune, Depardieu, qui fut en un temps un des amants de Suzanne. Bref, on se régale.

Voilà comment Catherine Deneuve et François Ozon arrivent à démonter la figure de Luchini, l'homme, la figure paternelle qui se croit supérieur à tout le monde. Et quand notre Catherine nationale s'y met, elle emploie tous les moyens qu'il faut, même faire de la politique et nous faire une Ségolène Royal bis ! Ajoutez à cela le charme du décor et des costumes 70's, un générique et une première séquence rétro/kitsch. Voilà. Ça donne Potiche !


dimanche 14 novembre 2010

Un concert aux accents slaves... Les groupes Motion Trio et Terem Quartet

Cette soirée, je l'attendais avec impatience. Deux groupes qui se succèdent : un trio d'accordéonistes polonais, puis un quartet de russes qui revisitent de la musique classique et pas que, avec des instruments traditionnels de leur pays. Deux groupes des pays de l'est pour deux concerts différents.



Les polonais du Motion Trio ont ouvert la soirée. Je vous le dis de suite, c'était juste génial ! L'accordéon, déjà, c'est un instrument qui offre tellement de possibilités de sons différents... Parfois ça ressemble au piano, à l'orgue, parfois ça produit des sons qu'on trouverait dans un tube dancefloor de l'été 2010... Ils sont tellement doués, tellement dans leur truc, que c'est magnifique à voir -et surtout à entendre ! Si pour vous l'accordéon, c'est l'instrument qu'on ne trouve que dans les bals musettes pour faire danser les septuagénaires, je vous enjoins vivement d'aller écouter un ou deux de leurs titres. C'est très prenant, on est tout le temps transporté on ne sait pas où, vers un endroit où on se sent bien. Et on atteint un sommet quand ils se mettent tous, trop dans leur truc, à se mettre à taper sur leurs accordéons et à s'en servir de percussions. Et je vais encore vous dire quelque chose : il m'arrive assez régulièrement d'avoir des frissons, parce que j'ai froid, ou parce que j'entends, que je vois quelque chose qui me plaît, et bien là, j'ai eu un nombre de frissons incalculable, tellement c'était bien. Un peu comme la musique techno peut prendre au ventre. Une musique aux accents rock, jazz, un peu classique, aussi. Le plus simple pour écouter des morceaux à eux, c'est d'aller sur leur site. Personnellement j'aime vraiment plus que les autres U-Dance, et Stars. A vous de voir. Et je tiens aussi à dire, vu que c'est quand même mieux de les voir en concert, qu'ils seront à la Folle Journée de Nantes le 1er février 2011.




Deuxième partie de soirée. On voit débarquer sur scène quatre musiciens avec des instruments qu'on qualifierait de bizarres. Surtout la balalaïka, cette espèce de contrebasse triangulaire à trois cordes.C'est le Terem Quartet, qui arrive tout droit de Saint-Pétersbourg. Leur idée, reprendre des morceaux du répertoire classique, des musiques de film, pour les allier à la musique traditionnelle russe. Je ne vous le cache pas, j'ai eu un peu de mal à accrocher. C'est sympa un peu, mais au bout du deux ou troisième morceau, je connaissais à trouver ça barbant. Par contre, il y avait un vrai effort de gestes, de mimiques, pour coller plus à l'ambiance concert, et pas faire comme si on était seuls et qu'il y avait pas de public. J'ai quand même bien aimé la reprise de Libertango de Piazzolla, peut-ête aussi parce que j'adore ce morceau... Bon et puis le domra, cette espèce de mandoline russe, ça m'insupportait un peu sur la fin. Ça dépend des gens. Je sais que le couple assis à côté de moi a adhéré dix fois plus à ce quartet qu'aux accordéonistes du Motion Trio. Je vous passe quand même le lien de leur site sur lequel vous pouvez trouver des vidéos.


mardi 9 novembre 2010

La Vie au Ranch, de Sophie Letourneur


Ce film a quoi, un peu moins d'un mois ? Et est passé, j'ai l'impression, plutôt inaperçu. Ce qui est fort dommage parce que je l'ai trouvé carrément bien ! Je sais pas si on peut dire qu'il y a vraiment une intrigue très construite. Plutôt que c'est l'histoire d'une bande de copines qui vivent leur vie, qui discutent, qui boivent, qui fument, qui dansent, tout ça au Ranch, l'apart' de Manon qu'elle partage avec Pam. Des filles de 20 ans, un peu crades et qui s'intéressent quand même à la mode, par exemple. Et plus particulièrement l'histoire de cette Pam, qui n'a plus forcément envie de rester tout le temps avec le groupe, qui a besoin de s'en échapper.

Une première partie, du coup, super drôle. Franchement entre Pam qui organise, attention je cite, une pipiroom party entre deux caisses, et Lola qui, après une conversation téléphonique du genre "Ouais j'lui ai laissé un message pourri sur son répondeur, une pauv' truffe, quoi, il me rappellera jamais" nous sort une phrase à mettre dans les annales : A part rien foutre, j'ai rien à foutre... Puis la deuxième partie où Pam décide de vraiment mettre de la distance entre elle et ses copines. On a même la chance de les voir toutes débarquer en Auvergne pour faire de la rando avec leurs bottes en caoutchouc, et pour entendre dire Lola sortir pendant le pique-nique en montagne que "Y'a même pas de planche à pain, quoi"...

Un film drôle et touchant, sur la place que chacun peut trouver dans un groupe. Et servi par une brochette d'acteurs au top ! Un grand merci et un grand bravo à tous !

Pour ceux qui veulent, le site du film est assez sympa, et vous pourrez y voir des extraits du film et lire des interviews des acteurs et de la réalisatrice.


lundi 8 novembre 2010

Pensez à consulter les archives...

Bonsoir à toutes et à tous !

Nous tenons à signaler qu'au mois d'août dernier nous étions au Festival du Film Francophone d'Angoulême, et que nous avons déjà publié à cette occasion les critiques de plusieurs films en ce moment ou bientôt en salles. Surtout n'hésitez pas à aller voir ici, si ça vous intéresse ! Des Hommes et des dieux, Donnant Donnant, Illégal, Belle Epine, Pieds Nus sur les Limaces... Il y en a pour tous les goûts !

jeudi 4 novembre 2010

Vénus Noire, d'Abdellatif Kechiche


La Vénus Hottentote, j'en avais déjà entendu parler, je crois que j'avais du voir un documentaire sur elle quand j'étais petite. Et c'est dire comme son histoire m'avait frappée, puisque je m'en rappelais encore avant que le film ne sorte, bien des années après... Petit rappel, la Vénus Hottentote, c'est cette femme d'Afrique du Sud, Saartjie Baartman qui, entre 1810 et 1815, est exposée à la vue de tous les londoniens dans des sortes de foires aux monstres, avant d'être exhibée à Paris dans les salons de l'aristocratie ou au muséum pour être examinée par des savants. pour finir prostituée... Que penser du film qu'Abdellatif Kechiche a fait sur cette femme ? Un bel hommage.

C'est un film qui met mal à l'aise. A cause de la violence des scènes montrées. C'est très dur. Et Kechiche a pris la parti de faire un film très long (2h40), et de cette manière peut prolonger les scènes des horreurs qu'on lui fait endurer. Certains diront qu'on aurait pu enlever plus d'une heure de film, mais l'effet n'aurait pas été le même. On ne serait pas aussi mal en sortant de la salle. Il y a une chose qui frappe, aussi, c'est le jeu dérangeant de l'actrice (Yahima Torres). Elle est sur scène, elle boit, elle fume, mais elle ne parle quasiment pas. On a l'impression qu'elle accepte son sort, même si elle se refuse à certaines choses qu'on lui demande. On se demande, est-ce qu'elle va essayer de se rebeller ? Non, tout ce qui pourrait faire penser à une tentative est très vite étouffé. Très belle et troublante prestation. Mais c'est Olivier Gourmet qui, je trouve, est très bon dans son rôle (le maître de Saartjie quand elle quitte Londres).

Et ce qui est fou, c'est qu'un seul personnage , un étudiant en sciences, probablement, est un minimum humain. A part lui, aucun personnage ne l'est, dans ce film. Tous sont plus horribles les uns que les autres, les maîtres, les londoniens avides d'exotisme, les aristocrates parisiens, les scientifiques qui la prennent pour la preuve qu'il existe des races inférieures d'hommes sur terre. Un film coup de poing, très brut (la première scène l'est particulièrement...), où cette femme tente de trouver sa place dans un monde qui ne lui en laisse pas.


mercredi 20 octobre 2010

L'Illusion Comique, Pierre Corneille et Elisabeth Chailloux



Une chose est réjouissante, déjà. La pièce en elle même. C'est de loin la meilleure pièce de théâtre classique que j'ai jamais lue. Écrite avec tout l'art, toute la science, des dramaturges du 17e. Le père de Clindor, notre héros, donc, qui, dans la grotte d'un mage, croit assister à la vie de son fils qu'il n'a plus revu depuis des années. Mais tout ça n'est qu'illusion, c'est une pièce de théâtre que son fils a monté pour lui faire savoir qu'il était comédien !

Mais tout le monde admet que le texte de Corneille est magnifique, que les personnages qu'il a créés sont géniaux. Ô Matamore, toi qui te targue d'être un grand séducteur et un grand guerrier, qu'est-ce que tu nous fais rire ! Parlons donc de la mise en scène très réussie d'Elisabeth Chailloux. Des comédiens très justes, un plateau extra. Musique, jeu de paravents, jeu d'ombres, beauté des costumes... Mention spéciale à Malik Faraoun pour son interprétation d'Alcandre, le mage. Super. Bref, un voyage magique dans un théâtre de haut vol. Bravo.

Le site du Théâtre des Quartiers d'Ivry, producteur du spectacle, avec toutes les infos sur la pièce et la tournée ! Un moment de pur bonheur pour vous en perspective...

dimanche 17 octobre 2010

L'Amour Conjugal, Alberto Moravia et Matthieu Roy


L'Amour Conjugal. Le nom d'un roman de Moravia. Ce même roman que Matthieu Roy a décidé d'adapter au théâtre, d'une manière plutôt singulière, il faut le dire. La salle ? Petite. La scène ? Une table et deux chaises, au milieu de deux rangées de chaises pour le public, de chaque côté de la table, à 1m50 des comédiens. Bizarrerie : on n'écoute pas le texte de la bouche des acteurs directement, mais à travers un casque audio. Et du coup, quelque chose est permis qui n'est pas possible autrement.

Le spectateur est propulsé au cœur de l'intrigue de la pièce. Le système sonore fait que Silvio et Léda, sa femme, ont des voix différentes selon qu'ils se parlent, qu'on soit dans une situation de discours direct, comme au théâtre habituellement, ou que l'on assiste à un discours intérieur d'un des deux personnages. Il y a d'ailleurs une question que je me pose, et je ne suis pas sûre de la réponse, mais je pense que le texte est tout bonnement celui du roman de Moravia, mot pour mot. A vérifier. Ce spectacle est vraiment un spectacle qui laisse une grande place à l'intimité. Intimité du spectateur vis à vis du texte, comme un lecteur entretient un rapport d'intimité très fort avec un livre. Et d'ailleurs, pas que par rapport au texte, mais aussi par rapport aux acteurs ! On les voit fumer et manger des huîtres juste devant nous, quand même... Et puis l'intime, c'est aussi le sujet de la pièce. Plongée dans l'intimité d'un couple, dans leur espace intime, leur chez eux, leur salle à manger.

Vous l'aurez compris, c'est une pièce que j'ai adoré. Je vous conseille vivement d'aller la voir si vous pouvez. Toutes les infos sur la tournée et la compagnie sur le site La Compagnie du Veilleur.



samedi 16 octobre 2010

Billy Brouillard, les comptines malfaisantes.


"Les comptines malfaisantes sont au nombre de treize. Leurs origines sont diverses et variées, souvent mystérieuses. Certains prétendent qu'elles auraient été écrites par le Diable en personne, afin de punir les enfants dissipés. Quatre d'entre elles ont été retranscrites à ce jour, elles vous sont ici livrées..."
.
C'est ainsi que commence "les Comptines malfaisantes", suite du brillant et magnifique "Billy Brouillard, le don de trouble vue" de Guillaume Bianco. Ce coffret de trois livres relate 4 comptines bien nommées "L'hôte funeste", "La complainte de la fille de l'eau" suivie de "La petite princesse qui faisait du mal aux gens" et "Imhotep". Ces histoires qui, sous le nom de comptines, donnent la première et fausse impression qu'il s'agit de livres enfantins, ne sont autres que des récits d'horribles supplices subis par des enfants qui comme toujours sont opposés au monde des adultes et à la réalité. Toutes plus originales et loufoques les unes que les autres, et sous un aspect humoristique, "Les Comptines malfaisantes" ont une signification bien plus sombre et plus profonde. Si on devait résumer la conclusion finale et morale de chacune de ses comptines, contrairement à d'habitude, nous ne lirons pas "Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie" mais "Le mal ayant triomphé d'eux, ils tombèrent dans l'abîme de l'oubli et de la mort pour l'éternité". C'est un peu dur à écouter pour des enfants, c'est pourquoi ces livres s'adressent en fait à un public plus âgé. La plupart des héros de Guillaume Bianco sont au départ des pécheurs qui dans leur actes maléfiques seront à leur tour punis pour avoir fait du mal autour d'eux. On peut donc considérer que le mal est représenté comme la solution, le bien en quelques sorte puisque les "héros" tombent finalement dans leur propre piège.
.
Bref, "Les comptines malfaisantes" sont indispensables pour tout admirateur comme moi de beauté sombre et inquiétante qui se respecte. A avoir sur ses rayons !

vendredi 15 octobre 2010

Billy Brouillard, le don de trouble vue


Qui est Billy Brouillard ?

_C'est un petit garçon débordant d'imagination qui, un beau matin, retrouve son chat bien nommé Tarzan, mort et puant au fond de son jardin . Cet évènement va déclencher chez le petit garçon en fleur une série de questionnements morbides et existentiels sur : qu'est-ce que la Mort ? Qui est-elle ? Pourquoi fait-elle ça ? Et j'en passe des meilleures, mais surtout des pires .

__Commençons la critique superficiellement : Billy Brouillard, c'est un livre merveilleusement beau . Une couverture lisse, une citation bien adaptée en guise de quatrième de couverture, des dessins en harmonie qui composent comme un univers autour de portrait de Billy...puis des pages d'un blanc cassé, une ressemblance non anodine avec les grimoires, une odeur de papier...la première chose que l'on peut dire, c'est que c'est un livre illustré . Or, l'idée reçue veut que les livres illustrés ne soient destinés qu'uniquement aux enfants ! La collection Métamorphose des éditions Soleil nous rappelle avec brio que c'est effectivement une idée reçue, car tout adulte curieux qui se respecte dévorera ce livre en trois bouchées .

__Mes doigts maladroits sont tombés par le plus grand des hasards sur cet incroyable album . Alors que je jettais un coup d'oeil vague à un rayon inintéressant, mon regard a été immédiatement attiré par une couverture dépassant du lot . A l'évidence, ce livre n'était pas à sa place...et c'est à ce moment là que je remercie sincèrement les gens d'avoir un poil suffisamment long dans la main pour jeter délibérément ce livre dans le mauvais rayon !

__C'est avec beaucoup de finesse, d'humour (noir) et de génie que Guillaume Bianco se questionne, et amène le lecteur à se questionner sur la Mort, vu par l'auteur comme une femme intemporelle, au regard vide, tenant un chat nommé Tarzan dans ses bras ! Agrémenté d'anecdotes, d'articles de La Gazette du Bizarre, de poèmes macabres et de renseignements sur les créatures les plus insolites que la nature ait enfantées (notamment les cauchemards et les petites soeurs), Guillaume Bianco créé un univers à part, hors du commun, boueux et grouillant d'insectes plus ou moins carnaciers .


Une vision obscure, et peut-être utopique me vient à l'esprit :vous, cher lecteur, entrain de vous précipiter dans la librairie la plus proche .

jeudi 14 octobre 2010

Théâtre d'Angoulême, saison 2010-2011


Déjà le début de la saison pour la scène nationale d'Angoulême. Et cette année, petite nouveauté, on vous propose des critiques des spectacles qu'on aurait pu voir. Théâtre, musique, danse... Vous aurez donc droit, à priori, à une bonne dizaine d'articles sur des spectacles qui passent à Angoulême, mais rassurez-vous, qui sont aussi la plupart du temps en tournée dans toute la France !

Vous pouvez trouver, pour ceux que ça intéresserait, la programmation complète de la saison pour l'année ici, car non, nous ne pourrons bien évidemment pas tout voir !

Jusqu'à décembre, je peux vous dire qu'on ira voir L'Amour Conjugal, L'Illusion Comique, un concert où sont alliés jazz, rock, musiques traditionnelles par deux groupes, Motion Trio + Terem Quartet, Qui a peur de Virginia Woolf ? et Quatre tendances/3, spectacle de danse.


mercredi 13 octobre 2010

Philippe Katerine, dernier album


Alors alors. Ça fait quoi, un mois que c'est sorti ? Et on en a entendu parler... J'ai l'impression qu'il fait partie de ces albums que soit on adore soit on déteste. Et honnêtement, moi, je trouve que c'est un album tout à fait réussi. Les 24 chansons courtes qui le composent sont toutes super ! Je sais que ça peut paraître bizarre (et je me suis surprise moi-même...) de trouver que des chansons qui se composent pour la grande majorité d'une seule phrase chacune peuvent être géniales. Et pourtant.

Je ne sais pas trop quoi dire. Peut-être que c'est tellement nul qu'on trouve ça bien, comme ça peut le faire pour certains films. Déjà il faut avoir le cran de sortir un album comme ça. Le gros avantage qu'il avait, c'était d'être déjà connu, et déjà comme un artiste un peu différent, on va dire... Alors, qu'est-ce que ça donne à la première écoute ? Un peu déroutant au début, et tout de suite on se sent bien dans le truc, la musique est très sympa et on rigole. Faut pas rester là et se dire mais il ne fait que dire l'alphabet à l'endroit et à l'envers! (Les Derniers Seront Toujours Les Premiers) Ou dire Bla Bla Bla pendant 2 minutes 29. On n'a que l'embarras du choix pour les paroles du genre. Personnellement j'ai un petit faible pour La Reine d'Angleterre, j'aime bien La Banane, Philippe, Sac en Plastique, Vélib', J'aime tes fesses... En fait je crois que je les aime à peu près toutes ! Voilà un album de rentrée très réjouissant, pour souffler un bon coup en rentrant des cours ou du boulot. Et vous savez quoi ? Il se peut même que je décide de l'acheter... Alors bonne écoute !


L'album sur deezer ici

dimanche 10 octobre 2010

Amore, de Luca Guadagnino


Depuis le moment où il est sorti, je voulais le voir. Et c'est chose faite, je l'ai vu. Et, comme je le pressentais, Amore est un film qui m'a plu. Je le pressentais à cause de l'histoire. La femme d'un riche industriel milanais, qui va revivre grâce à la passion amoureuse qu'elle va vivre avec le meilleur ami de son fils, un cuisinier. Avec en fond les intrigues de cette famille. Je le pressentais à cause de Tilda Swinton, qui est en règle générale une actrice que j'aime beaucoup. Et puis j'aime bien l'affiche, qui fait un peu affiche de séries télé, où tous les personnages regardent la caméra en croisant les bras...

Globalement, donc, c'est un film que j'ai vraiment bien aimé. Certaines scènes sont vraiment très réussies, notamment les celles de repas de famille, avec 15 personnes à table, les regards entre mère et fils, entre mère et fille, entre frère et sœur, le discours du grand-père... Très réjouissant. Sur le côté technique, Luca Guadagnino prend le parti d'un film très esthétique. Énormément de gros plans, de recherche autour des plans de plongée et de contre-plongée, notamment quand Tilda Swinton descend l'escalier monumental de sa villa pour un dîner de famille. Tout un travail autour des regards, comme je l'ai déjà dit, et autour des mouvements des visages. Une lumière magnifique sur les corps. Je dirais d'Amore que c'est un film d'une très grande beauté. Ce qui nous fait pardonner au réalisateur une dernière scène ridicule à souhait. La musique en crescendo, sur un assez long moment, les personnages qui surjouent un peu, et pour couronner le tout -c'était tellement ridicule que j'ai rigolé (pas explosé de rire non plus, n'exagérons rien), alors que c'était censé être une scène où la tension dramatique était insoutenable...- une fille sur le point d'accoucher dans le salon... ! Mais à part ça, vraiment rien à dire.





jeudi 7 octobre 2010

Seeing through it all.

Que la lumière soit. Tantôt candide, tantôt fourbe, la nymphette estivale dissimulera ses péchés sous un voile transparent, si paradoxal cela puisse-t-il être. La pudeur envolée, elle foulera le macadam avec audace et dédain, au rythme de sa traîne voilée crissant sur le pavé.

Printemps / Eté 2011 : Chanel, Givenchy, Chloé.

mardi 5 octobre 2010

Musiques en vrac.

Bonsoir.

Je n'ai pas d'artistes précis à présenter, donc je vous propose une petite série de chansons et de vidéos qui valent le détour ! J'espère arriver à satisfaire votre soif de musique, même pour les plus mélomanes d'entre vous.
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En premier, Closer de Nine Inch Nails que je mets en lien car le clip n'est pas accessible à tout le monde malheureusement, mais si vous y avez accès, regarder le car j'en ai rarement vu d'aussi beau et d'aussi étrange, la perfection de chaque image me laisse sans voix et en ravira plus d'un.
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Bonne écoute !











lundi 4 octobre 2010

Dino Valls.


Quel plaisir de parcourir la gallerie de Dino Valls : maux de coeur, bizarreries frisant l'écoeureument et nausée vous attendent dans cette série de visage inquiétants et inquiétés. D'une peinture à l'autre, il n'y a tout de même pas énormément de surprise : chaque visage peint affiche une expression tourmentée et solennelle, le regard triste ou neutre. Mais leur finesse est remarquable et ne laisse pas indifférent, on a presque envie de souffrir avec eux.
Mais une question se pose : que recherche Dino Valls dans sa peinture ? A-t-il un message à nous transmettre à travers son art ? La réponse est OUI. Tous les artistes ont quelque chose à prouver ou à revendiquer, chacun d'entre eux y arrive avec plus ou moins de mal, et je considère que Dino Valls en fait partie. Quelle signification peut-on associer à ses peintures ? Peut-être qu'il y en a plusieurs, et que chacun y voit quelque chose de différent.
De mon point de vue, le masque tombe : je suis prise au dépourvu devant ses peintures parce que j'ai l'impression de me regarder dans un mirroir.

dimanche 3 octobre 2010

Sans Queue ni tête, de Jeanne Labrune



Malgré les critiques pas spécialement positives de ce film, il faut le dire..., et bien, comme je voulais le voir, j'y suis allée quand même. Une histoire de putes et de psys, ça me branchait bien ! Passons... Ce que je dirais, c'est que c'est pas un film extraordinaire, mais que je l'ai bien aimé.

Par où commencer... L'histoire, déjà. Tout va mal pour Alice, prostituée, qui cherche la force de quitter son métier. Tout va mal pour Xavier, psychanalyste, que sa femme vient de quitter et qui en a marre de ses patients. Alice veut commencer une analyse, et Xavier cherche quelqu'un qui lui tienne compagnie. Deux personnages désespérés, entourés de personnages désespérés (saluons la performance de Didier Bezace dans le rôle du patient "heureux et triste").

Pour tout vous dire j'ai été un peu surprise, parce que j'avais lu que le film était une comédie, j'avais vu la bande-annonce qui annonçait un film plutôt marrant, mais je tiens à dire que je le qualifierais plutôt de comédie dramatique. On a quand même des scènes drôles mémorables, je pense à la première, à celle où Isabelle Huppert présente son "catalogue" à Xavier (Bouli Lanners), à certaines scènes avec les clients de ce dernier. Pour l'anecdote, le premier commentaire d'une femme à une de ses copines à la sortie de la salle, c'était "Elle était quand même chère, tu trouves pas ?". Ça m'a fait sourire. Et non je ne dévoilerai pas les fameux tarifs en question. Le travail sur les malentendus verbaux, comme toujours, apporte encore une touche de comique. Et Jeanne Labrune n'est pas très tendre avec la profession de psychanalyste! Il y en en a un, c'est vraiment la caricature du gars qui t'écoute juste pour ramasser de l'argent. Et est-ce qu'il t'écoute vraiment ? Mystère... J'aime bien.

Je vous ai dit que c'était pas non plus un film extraordinaire, donc maintenant les quelques points négatifs. J'ai trouvé que par moment ça tournait un peu au mélodrame, que certaines scènes auraient pu être moins longues. Le moment où Alice coure après son psy dans un hôpital psy, c'était pas nécessaire de faire aussi long, selon moi. Globalement il n'y a pas grand chose de plus à dire pour ce point. Et malgré ça, je n'ai pas regretté pour autant de l'avoir vu, et puis quelque chose -quelqu'un- était à la hauteur de mes attentes... Isabelle Huppert !


L'album du mois : Anhedoniac de JARBOE.

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The living JARBOE est une chanteuse ayant sortie plusieurs albums solo après avoir fait partie du groupe Swans depuis le milieu des années 80. Sa musique s'inspire de la culture gothique tout en restant à part et inclassable. Elle est également compositrice.
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"Anhedoniac" est son 8ème opus, sorti en 1998 et réédité en 2004. Mon choix s'est arrêté sur cet album parce qu'il est d'après moi le plus original et le plus abouti. Tantôt elle chante, tantôt elle crie, les chansons ont toutes une particularité différentes bien qu'elles soient toutes marquées de la même griffe. Le tout donne finalement quelque chose d'assez hétérogène, sombre et surprenant : une chanson débute avec quelques chants acapella doux, et finit en hurlements de furie. Et pire que tout, j'ai l'impression qu'elle a pris mon cerveau et l'a mis en musique (ce qui n'est pas sans influence sur mon choix). Un travail vraiment viscèral.

Voici deux extraits de cet album :



dimanche 26 septembre 2010

Ce que je veux de plus, de Silvio Soldini


Anna, trentenaire, comptable, pas spécialement belle, pas moche non plus. Le copain attentionné, rassurant, sympa, un peu gros nounours : Alessio, qui l'aime et qu'elle aime. Qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir de plus? Pourtant elle entame une relation avec Domenico, tout aussi normal qu''elle -les problèmes d'argent en plus-, marié, 2 enfants. On se voit le mercredi soir pendant deux heures, on se cache pour téléphoner...

L'adultère. Un des thèmes récurrents du cinéma. Ici, Silvio Soldini filme leur liaison jour après jour. L'amour qui n'est pas vraiment présent au début du film. Juste la force de la passion et du désir. L'euphorie. Forcément, les conjoints découvrent cette liaison, en sont chamboulés. Mais pas qu'eux : la collègue de travail, les amis sont aussi plus ou moins mêlés à "l'affaire". Anna est confrontée à un choix : partir avec Domenico et abandonner toute sa vie, ou rester avec Alessio, savoir ce qui l'attend.

Une très forte plongée dans le quotidien des personnages, qui sont comme vous et moi, dans le Milan d'aujourd'hui. Surtout, vous l'aurez compris, Ce que je veux de plus est un film qui décrit avec beaucoup d'exactitude les rapports compliqués de personnes entretenant une liaison adultérine -situation, je pense assez commune. Le film touche par son réalisme.

dimanche 19 septembre 2010

La Playlist

Toujours présente, La Playlist de Kulturrama vient de refaire peau neuve...
Vos bloggeurs préférés se sont creusés les méninges et fouillé dans leur playlist perso' pendant des heures pour vous présenter cette superbe nouvelle playlist éclectique à souhait où tous les goûts (ou presque) seront comblés...

Je vous invite donc tout en bas de la page à activer notre petit lecteur Deezer !

(Je rappelle que les demandes de collaboration au blog sont toujours les bienvenues si l'envie vous prend...)

Le Musée de l'Ecole de Nancy


C'est le début du 20e siècle. Dans plusieurs pays naît un nouveau courant artistique. Modern style en Angleterre, Jugendstil en Allemagne, Tiffany aux États-Unis, Sécession à Vienne, Modernisme à Barcelone, Art Nouveau en France et en Belgique. Courbes, arabesques, couleurs... En France, nous avons bien sur Hector Guimard et ses fameuses bouches de métro. Mais nous avons aussi une école Art Nouveau à Nancy, ville où l'on peut constater dans chaque rue la présence de bâtiments art nouveau.

A Nancy, donc, quoi de plus normal que la présence d'un musée consacrée à son école ? Ce musée a été installé dans la maison du plus grand collectionneur de l'École de Nancy, Eugène Corbin. Le visiteur est invité à déambuler dans les pièces de la maison. Si le musée est petit, il n'en est pas pour autant d'une richesse incroyable. Il arrive à regrouper des œuvres de chaque domaine de l'École. Bien des artistes y sont représentés : Daum, Majorelle, Vallin, Gallé, Prouvé...Tables, chaises, secrétaires, consoles, lits, pianos pour le mobilier. Des pièces de céramique. De nombreux vases, des luminaires, une magnifique véranda en vitrail, car qui dit Art Nouveau dit verre. Plus rare, des tentures, des pièces de marqueterie, des pièces en cuir. Et puis des tableaux. D'ailleurs, si j'adore le mouvement de l'Art Nouveau en terme d'arts décoratifs et d'architecture, la peinture, ça m'intéresse moins (exception faite de Klimt!). Il y a une pièce dans le musée qui regroupe toutes ces disciplines artistiques, c'est la Salle à manger d'Eugène Vallin, qui est juste superbe.

La Salle à manger de Vallin


Vase "Nuit Japonaise", Émile Gallé


Et puis le jardin. En s'y baladant on tombe nez à nez sur un pavillon aquarium, ornementé de vitraux, et sur un monument funéraire. Ainsi même l'architecture et la sculpture sont représentés au musée.

Le Pavillon Aquarium


Le Monument Funéraire


En résumé, un musée très intéressant, très beau, surtout, pour tous les amateurs d'Art Nouveau ou tout simplement pour tous les curieux. Ça vaut le coup.


Site Officiel

Christiane Cegavske

__Christiane Cegavske est une artiste américaine . J'ai eu beaucoup de mal à trouver des informations précises sur elle, je préfère donc aborder son univers d'un point de vue personnel .
__Premièrement, si je voulais essayer d'utiliser des mots pour bien qualifier son univers, mes efforts seraient vains et ridicules . Peut-on réduire l'univers d'une artiste virtuose à quelques adjectifs ? Son monde torturé est peuplé, ou plutôt devrais-je dire hanté par des corbeaux, des rats, des serpents bicolores, des femmes-araignées ou, plus étrange encore, des tournesols vomissant du sang pâteux .
__Son talent n'est pas seulement le dessin (qui n'est pas des moindres) : Christiane Cegavske s'exorcise de ses démons intérieurs avec des poupées, des habits ou des courts-métrages (dont le plus connu est Blood Tea and Red String) plus étranges et décalés les uns que les autres ! Ayant un faible apparant pour les squelettes et les coutures rouges, Christiane Cegavske a créé un monde cruel, singulier et poétique, où le rêve ne laisse aucune place à la réalité, là où les corbeaux sont rois .
__Pour conclure, Christiane Cegavske est un artiste extrêmement talentueuse, pour qui j'ai beaucoup de respect (au cas où vous ne l'auriez pas déjà compris...)



Extrait de Blood Tea and Red String

dimanche 5 septembre 2010

Crime d'Amour, d'Alain Corneau



Kristin Scott Thomas ET Ludivine Sagnier dans le même film ? Aucune raison de ne pas aller le voir... Je vous le dis tout de suite, le film est classé dans la catégorie thriller, sauf que c'est un peu loupé dans le sens où on devine tout ce qui va se passer longtemps à l'avance. Mais franchement, moi, ça ne m'a pas vraiment gêné. C'était pas le côté thriller que je cherchais en allant voir ce film. C'était juste ce jeu de séduction, de pouvoir, entre ces deux femmes ambitieuses qui m'attirait dans ce film. Quel plaisir ! Je pensais, jeu de séduction, un peu comme dans Chloé, d'Atom Egoyan, ou comme dans La Tourneuse de pages, de Denis Dercourt. Pas tout à fait, quand même.

Dans les bureaux de la filiale française d'une multinationale, Isabelle (la jeune), admire sa supérieure, Christine. Elle apprend, elle va reproduire les façons de faire de celle-ci. Forcément, ça va pas se passer comme ça... Rapidement, après les humiliations que Christine fait subir à Isabelle, il va se passer un truc pas cool. Il y a qu'à lire le titre. Notre petite Ludivine Sagnier qu'on aurait cru gentille au début du film -contrairement à Kristin Scott Thomas qu'on catalogue tout de suite au rayon des "méchants"- ne l'est plus vraiment passée la première heure du film. Que des méchants, c'est ça qui est bien ! En bref, c'est un très bon moment que j'ai passé !



lundi 30 août 2010

Festival du film francophone d'Angoulême, Film de clôture : Des Hommes et des Dieux, de Xavier Beauvois


Et voilà, c'est le dernier film du festival. Et pas n'importe quel film ! Le dernier Xavier Beauvois, bientôt sur les écrans, qui avait déjà fait parler de lui à Cannes cette année. L'histoire, je pense que beaucoup d'entre vous la connaissent : des moines, dans les années 90, en Algérie. La menace des islamistes qui pèse sur leurs épaules. Que faire ? Rester dans leur monastère, pour continuer à vivre avec la population, ou partir, ne pas prendre de risque.

C'est un film magnifique que j'ai découvert ce soir. Splendide, magistral, profond. Des hommes simples, qui vivent simplement, au milieu d'autres hommes. La barrière de la religion n'existe pas. Lambert Wilson, l'abbé, travaille avec à portée de main la Bible mais aussi le Coran. J'ai un peu de mal à en parler, parce que c'est un film qui m'a profondément touchée. Je pense qu'il faut le voir (il sort le 8 septembre). Il y a des scènes très émouvantes irracontables. Je pense à un moment, vers la fin, où tous sont assis autour d'une table, et où la caméra passe d'un visage à un autre, puis revient, et revient encore. Très beau.