jeudi 31 janvier 2013

L'Image.


Fichier:Dinosaur skeleton, Museum national d'histoire naturelle, Paris.jpg


J'ai décidé de vous poster pour conclure le mois, une image en rapport avec le Muséum National d'histoire Naturelle de Paris, qui est un lieu que j'apprécie particulièrement. Pour le cadre d'abord, mais aussi pour sa manière de présenter la science. A la fois très majestueuse dans sa scénographie mais aussi cristalline dans sa manière de transmettre les informations. Je me rappelle d'ailleurs m'être sentie bien petite la première fois que je me suis retrouvée à l'entrée des Galeries....

Une autre facette visuelle de ce musée que je tenais à vous montrer est le site de la Galerie virtuelle de Minéralogie , très chouette, dont les photos sont magnifiques.


Site Muséum ici

Image : google.

mercredi 30 janvier 2013

Animorphs

Je profite du dernier jour de janvier pour vous parler d'une série de romans écrite il y a une grosse dizaine d'années , par l'américaine K.A. Applegate, intitulée : Animorphs.

Si cette série a sa place dans la rubrique Sciences ce mois-ci, c'est d'abord parce qu'elle fait partie de la catégorie de science-fiction, mais pas seulement.

L'histoire, vite fait :
Cinq adolescents aux caractères radicalement différents, mais complémentaires, se retrouvent un beau jour face à un extraterrestre. Celui-ci les alerte d'une menace concernant la Terre : les Yirks. Des petites bestioles repoussantes qui prennent le contrôle du corps humain et dont l'influence dans le monde se fait de plus en plus grande. Le principal problème dans la lutte contre les Yirks, c'est qu'il est impossible de deviner qui est infesté par l'un d'eux.
Avant de mourir terrassé par ses blessures, l'extraterrestre leur donne un pouvoir unique : ils sont désormais capables de se transformer en tout être vivant qu'ils ont au préalable touché.
Voilà donc Jake, Cassie, Rachel, Marco, Tobias, et plus tard Ax, qui deviennent les défenseurs de notre liberté, ne pouvant compter que sur eux-mêmes.


L'histoire est au début assez simpliste : les gentils Humains et les gentils Andalites contre les méchants Yirks sans pitié. On acquière un animal, on se transforme, et on tente de leur mettre la pâtée.
Puis au fil des tomes, nos adolescents s'aperçoivent que ce n'est pas si simple que ça... Des dimensions se rajoutent, leur rendant la tâche bien plus difficile.
Je vous conseille la série que j'ai redécouverte il y a peu, mais je vous préviens : au début, les réflexions des personnages vous feront sans doute sourire. Et puis... Vous découvrirez autre chose, derrière cette bonne naïveté d'enfant de la plus grande nation mondiale.

Bon, et alors, ce petit plus qui fait que cette série a deux fois sa place ici :
L'auteure a fait un formidable travail de recherche sur les animaux présents dans son histoire. Lorsque les personnages se transforment, ils découvrent le comportement instinctif de l'animal, ses capacités, sa façon de fonctionner. Et ce n'est pas K.A. Applegate qui a imaginé tout ça, non ; elle est allée se renseigner auprès des spécialistes (en plus à l'époque internet était loin d'être ce qu'il est aujourd'hui).

Saviez-vous que la libellule pouvait passer du sur-place à un vol d'environ 50 km/h en quelques secondes ?
Que les poils de l'ours blanc sont en réalité transparents, captant la chaleur de la lumière, et que sa peau est noire ?
Que le faucon pèlerin est l'oiseau le plus rapide du monde, pouvant faire des piqués à 200km/h ? (Record actuel : 390 km/h !)
Plus que tous ces chiffres, vous découvrirez aussi le caractère naturel de tous ces animaux, leurs rapports à leur semblables et à l'homme...
Une chouette expérience =)


PS : La série a été adaptée à la télévision... Mais ne la regardez pas pour vous faire une idée du livre. Regardez-la plutôt si vous voulez rire un bon coup. En un mot c'est... nul. Ou plutôt, ça a très mal vieilli (mais de toutes façons l'esprit du livre n'est pas très bien respecté, on dirait plutôt un pastiche).

Bonne lecture, et à très vite pour un nouveau thème !

lundi 21 janvier 2013

Quand une invention scientifique tourne mal... La Mouche, un film du maître du cinéma d'horreur, David Cronenberg


POUR ce thème Sciences, je me suis dit : faire un article sur un film de science-fiction me semble tout particulièrement adapté. Mais la question qui se posait alors, c'était celle du film en question. Parce qu'il y en a foule. Mon choix s'est porté sur un film de David Cronenberg que j'ai regardé il y a 4 ou 5 ans, et qui m'avait marqué: La Mouche. Parés à la téléportation ?

David Cronenberg est un cinéaste que j'ai découvert avec La Mouche, justement. Après, j'ai regardé un certain nombre de ses films, et je dois dire que j'apprécie beaucoup. Mais je ne suis pas là pour vous parler d'eXistenZ, de A Dangerous Method (critique ici) ou de Cosmopolis (critique ici). Disons simplement que, surtout à ses débuts, il versait dans la science-fiction, le cinéma d'horreur, et dans une moindre mesure le fantastique.


La Mouche, sorti en 1986, est un remake d'un film de science-fiction / horreur des années 50. L'histoire est centrée sur Seth, éminent scientifique, qui met au point une technique qui va révolutionner le monde: la téléportation. Pour ce faire, il dispose de deux télépodes (sortes de cabines téléphoniques rondes). Le sujet à téléporter se place dans le télépode A, et une fois le processus lancé, se verra téléporté vers le télépode B. La première partie du film se concentre sur l'élaboration de cette invention. Notre physicien n'a la tête qu'à son travail et à ses recherches, il met au point d'abord la téléportation des éléments sans vie, puis il arrive à téléporter un singe. Il se dit donc assez naturellement que si le singe  -donc un animal vivant- est téléportable, alors un humain doit l'être aussi. Il s'introduit alors lui même dans le télépode A. Mais quelque chose ne va pas se passer comme prévu...


En effet, Seth n'a pas vu, mais une mouche était présente dans l'habitacle du télépode A lorsqu'il est rentré dedans et a lancé le processus de téléportation. Or le système ne permet pas de téléporter plusieurs corps à la fois. Arrivé dans le télépode B, Seth se retrouve alors seul dans la cabine. Où est passée la mouche? Seul le spectateur l'a vu, mais les ADN de l'homme et de l'animal ont fusionné, et ce nouveau Seth à l'arrivée, qui pour l'instant ressemble à un homme, va se transformer petit à petit en mouche. Avec tous les détails fort peu ragoûtants que cela implique. Du type la peau qui se boursoufle, les poils rêches qui poussent, les ongles qui tombent... Et puis notre homme se transforme en mouche, mais il garde sa taille d'homme. Résultat : les capacités d'une mouche sont décuplées, il est par exemple aussi fort proportionnellement qu'une mouche, sauf qu'il est un petit peu plus grand... Et Seth d'essayer de faire avec. Il devient par la force des choses une entité affreuse, dangereuse, mais qui pourtant n'a pas à l'origine l'intention de faire le mal. D'ailleurs, preuve de l'humanité de cet homme-mouche: le film s'attache aussi à son histoire d'amour (certes compromise!) avec une belle jeune femme.


Scènes mémorables qui resteront dans ma mémoire, mélange d'horreur (mythique scène de bras de fer, et aussi mythique scène finale de combat) et de kitsch. Je dis kitsch, ce n'est d'ailleurs probablement pas le bon terme. Disons qu'à notre époque, le maquillage (qui a pourtant reçu l'Oscar du meilleur maquillage en 1987) peut faire sourire...! Et Cronenberg orchestre ce scénario de manière grandiose. La scène où les ADN fusionnent est par exemple une grande réussite à mes yeux, je m'en souviens encore parfaitement. La musique d'Howard Shore servant le tout de très belle manière, comme d'habitude. 


Très grand film donc, qui prend pour point de départ une invention scientifique, et le problème qu'elles peuvent causer, les dérives qui peuvent en suivre. C'est d'ailleurs un thème récurrent chez Cronenberg. Comme quoi, d'erreurs scientifiques peuvent découler toutes sortes de choses...!


Images: Google

jeudi 17 janvier 2013

MOTORSCIENCE ou une lecture « scientifique » du film Holy Motors


Image extraite du prologue

L'année 2012 étant achevée, j'ai choisi de vous parler du film que j'ai préféré en 2012 : Holy Motors de Leos Carax. Aussi, le thème de janvier, science, tombe à pique. En effet il me semble que le film met principalement en exergue le cinéma et la science ou plutôt le cinéma en tant qu'art scientifique. C'est-à-dire le procédé technique de la caméra, qui permet d'enregistrer le réel.

La première séquence du film est assez explicite à ce sujet, nous voyons le réalisateur, Carax lui-même, se lever pendant son sommeil, somnambule, ouvrir une porte secrète qui dérobe vers une salle de cinéma, où l'on aperçoit des spectateurs morts-vivants, regardant une chronophotographie de Marey  en animation. Hors le procédé de la chronophotographie inventé par Marey, est souvent considérées comme l'ancêtre du cinéma. Aussi ce procédé incarne à merveille, la jonction entre l'art et la science. Car Marey, scientifique, expérimente la photographie, à des fins scientifiques. Dès le prologue, on peut dissocier le principal fil conducteur du film : l'évolution des procédés cinématographiques.

Après le prologue, nous allons suivre la vie de Monsieur Oscar, ou plutôt les différentes vies de Monsieur Oscar. Car son job, consiste à vivre une succession de rôles en 24h. Le film retrace une journée de travail de Monsieur Oscar, c'est-à-dire l'incarnation de 11 rôles différents (homme d'affaire, mendiante, ouvrier spécialisé en motion capture...). Ainsi le film prend vite la forme d'un - faux- "film à sketch". Monsieur Oscar est un acteur d'un nouveau type, puisque qu'il joue sans caméra, ou plutôt devant des caméras dématérialisées, invisibles et c'est justement là,le propos du film. Le film questionne le cinéma de "l'après pellicule".

 D'ailleurs le titre Holy Motors -littéralement Saints Moteurs- qu'on découvre à la fin du film en enseigne au néon vert d'un hangar, sauf  qu'une lettre est grillée, le o de « motors ». Hors, on connait l'amour de Leos Carax pour les anagrammes, son nom en est un.  Ce qui donne (SAINT/HOLY) MORT. Le mot moteur se trouve donc associé à mort. Parallèlement au cinéma, avec l'apparition du numérique, on ne dit plus "Moteur" mais "Action", car il n'y a plus d'imposante machinerie sur les tournages.

Monsieur Oscar (Denis Lavant) en ouvrier spécialisé en motion capture

Aussi il y a une séquence incroyable au début du film, où l'on voit Monsieur Oscar, dans le rôle d'un ouvrier spécialisé en motion capture - le pendant contemporain des chronophotographies de Marey - . Cette séquence donne l'occasion à un numéro burlesque à l'ère des jeux vidéos :  Carax mélange les anciennes formes, le burlesque, aux innovations scientifiques, la motion capture. D'ailleurs la motion capture c'est la possibilité de créer à partir du réel et via des capteurs, des images de synthèses, c'est la mort des « moteurs » - la caméra etc- en quelque sorte.

Si Carax fait le deuil d'un certain cinéma (notamment des références à Franju, Godard, Keaton ou Chaplin), c'est pour nous proposer une nouvelle forme de cinéma et c'est en cela que c'est un grand film : une pure innovation dans une cinématographie française sclérosée.

Note : Pour ceux qui n'ont pas vu le film, vous avez la chance de pouvoir le DECOUVRIR à l'occasion du festival télérama, du 16 au 22 janvier dans toute la France.  

mercredi 9 janvier 2013

Kabinet de Kuriosité #3 : Grimes - Visions



KABINET DE KURIOSITE #3




Visions de Grimes



L’année 2012 a été celle du succès de  Claire Boucher, cette jeune artiste canadienne plus connue sous le nom de Grimes. C’est avec la sortie de son album Visions en février dernier que celle-ci a été révélée à un public plus large. Encensé par la critique, il fait dernièrement parti de nombreux classements des meilleurs albums de l’année passée. Visions est en effet d’une puissance rare. Grimes elle-même considère qu'il est son premier véritable album.

Visions offre des mélodies plus joyeuses et pop en comparaison avec celles de ses deux précédents albums (Geidi Primes puis Halfaxa) aux ambiances très noires, intéressantes mais plus difficilement abordables. Pour ma part c’est avec « Vanessa » (morceau non présent dans l’album) que j’ai découvert Grimes. Avec ce titre, le coup de foudre a été instantané. Depuis l’artiste et sa musique me fascinent.


 Vanessa
Tout d’abord Grimes c’est une voix extraordinaire, avec ses aigus impressionnants. Elle est son instrument premier, expérimenté avec génie. A celle-ci se combinent des arrangements électroniques d’inspirations diverses (pop, rock, mais aussi musique japonaise ou médiévale). Le tout donne une musique créant une atmosphère ténébreuse, illuminée par un chant nous faisant voyager en d’autres temps.  

L'artiste elle-même est hors du commun.  En interview, Grimes, avec son débit de parole inégalable, ne tient pas en place. Passionnée de l’époque médiévale dès sa jeunesse, elle s’adonne par la suite à  son premier art, le dessin (ses couvertures d’album ont été faites par sa main). C’est noir, squelettique, étrange. Créatrice impulsive, lorsque Claire Boucher compose, il n'y au monde plus que sa musique naissante.


       


     Le génie et la puissance de l’album sont liés à une certaine folie de l’artiste. En effet, celui-ci a été composée dans une ambiance bien particulière : pendant neuf jours d'isolement, Grimes a été cloitrée dans le noir, sans dormir ni manger. L’artiste s’explique : « J’avais beaucoup lu sur les cloîtres médiévaux, sur Hildegarde de Bingen, sur le jeûne qu’elle s’imposait, les visions qu’elle avait ; ça a eu l’air de bien fonctionner pour elle, donc j’ai essayé. Je l’avais déjà fait, et ça a toujours bien marché sur un plan créatif et physique : tu te sens dans l’obligation de nourrir le monde, plutôt que d’attendre que le monde te nourrisse ».
Ainsi, par sa musique Claire Boucher nourrit le monde de ce que celui-ci lui a conféré : un talent indéniable. Si le personnage de Grimes et la forte dose  d'élancées aigues de son chant agacent certains, pour ma part le sort a fonctionné. Visions m’a envoûté.


Circumambient

Un remix pour le plaisir. Et pour l'écoute intégrale de l'album : ici.

Visting Statue

samedi 5 janvier 2013

L'accent sur : Sciences

- Les Sciences ? Mais quelle idée saugrenue ! Moi qui vient sur Kulturrama entre deux devoirs de maths pour me détendre...
- Ben oui c'est vrai ça, les sciences c'est à mille lieues de ce qu'on voit d'habitude sur Kulturrama. Qu'y-a-t'il d'artistique là-dedans ? Où est la littérature, la poésie, la création ?
- Décidément, rien ne va plus.



Oui, à première vue, nous abordons ce mois-ci un monde parallèle au nôtre.

Pourtant, ces deux concepts s'entremêlent plus souvent qu'on ne le pense.


Fut un temps où ils étaient étroitement liés, voire indissociables.

Prenons par exemple Léonard de Vinci, Wikipédia le décrit comme étant :
"artistescientifiqueingénieurinventeuranatomistepeintresculpteurarchitecteurbanistebotanistemusicienpoètephilosophe et écrivain"
Ça vous en bouche un coin, pas vrai ?



Mais sans remonter aussi loin, penchons-nous sur aujourd'hui.

La Science-fiction est un des genres majeurs de la production cinématographique (par exemple Star Wars, pour n'en citer qu'un) et occupe une place peut-être pas aussi importante en littérature mais néanmoins conséquente. A partir de ce moment-là, déjà, je crois que preuve est faite que ces deux domaines flirtent continuellement.
On peut aussi déceler des liens entre eux de manière plus subtile. La photographie de l'infiniment petit ou de l'infiniment grand n'est-elle pas devenue une discipline artistique ? On a tous déjà vu des images de l'espace absolument bluffantes, qu'elles soient de véritables captures, des reconstitutions 3D, ou encore inventées de toutes pièces.


Alors place à l'inattendu ce mois-ci, voyons un peu ce que les Kulturédactrices vont faire des Sciences !

mardi 1 janvier 2013

Bonne Année !

Toute l'équipe du Kulturrama vous souhaite à toutes et à tous une très belle et heureuse année 2013 ! 

Une année qui sera, nous l'espérons, riche en découvertes culturelles, que nous ne manquerons pas de vous faire partager. Et pour bien commencer l'année, un nouveau thème dans les jours à venir.

À très bientôt !