dimanche 26 septembre 2010

Ce que je veux de plus, de Silvio Soldini


Anna, trentenaire, comptable, pas spécialement belle, pas moche non plus. Le copain attentionné, rassurant, sympa, un peu gros nounours : Alessio, qui l'aime et qu'elle aime. Qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir de plus? Pourtant elle entame une relation avec Domenico, tout aussi normal qu''elle -les problèmes d'argent en plus-, marié, 2 enfants. On se voit le mercredi soir pendant deux heures, on se cache pour téléphoner...

L'adultère. Un des thèmes récurrents du cinéma. Ici, Silvio Soldini filme leur liaison jour après jour. L'amour qui n'est pas vraiment présent au début du film. Juste la force de la passion et du désir. L'euphorie. Forcément, les conjoints découvrent cette liaison, en sont chamboulés. Mais pas qu'eux : la collègue de travail, les amis sont aussi plus ou moins mêlés à "l'affaire". Anna est confrontée à un choix : partir avec Domenico et abandonner toute sa vie, ou rester avec Alessio, savoir ce qui l'attend.

Une très forte plongée dans le quotidien des personnages, qui sont comme vous et moi, dans le Milan d'aujourd'hui. Surtout, vous l'aurez compris, Ce que je veux de plus est un film qui décrit avec beaucoup d'exactitude les rapports compliqués de personnes entretenant une liaison adultérine -situation, je pense assez commune. Le film touche par son réalisme.

dimanche 19 septembre 2010

La Playlist

Toujours présente, La Playlist de Kulturrama vient de refaire peau neuve...
Vos bloggeurs préférés se sont creusés les méninges et fouillé dans leur playlist perso' pendant des heures pour vous présenter cette superbe nouvelle playlist éclectique à souhait où tous les goûts (ou presque) seront comblés...

Je vous invite donc tout en bas de la page à activer notre petit lecteur Deezer !

(Je rappelle que les demandes de collaboration au blog sont toujours les bienvenues si l'envie vous prend...)

Le Musée de l'Ecole de Nancy


C'est le début du 20e siècle. Dans plusieurs pays naît un nouveau courant artistique. Modern style en Angleterre, Jugendstil en Allemagne, Tiffany aux États-Unis, Sécession à Vienne, Modernisme à Barcelone, Art Nouveau en France et en Belgique. Courbes, arabesques, couleurs... En France, nous avons bien sur Hector Guimard et ses fameuses bouches de métro. Mais nous avons aussi une école Art Nouveau à Nancy, ville où l'on peut constater dans chaque rue la présence de bâtiments art nouveau.

A Nancy, donc, quoi de plus normal que la présence d'un musée consacrée à son école ? Ce musée a été installé dans la maison du plus grand collectionneur de l'École de Nancy, Eugène Corbin. Le visiteur est invité à déambuler dans les pièces de la maison. Si le musée est petit, il n'en est pas pour autant d'une richesse incroyable. Il arrive à regrouper des œuvres de chaque domaine de l'École. Bien des artistes y sont représentés : Daum, Majorelle, Vallin, Gallé, Prouvé...Tables, chaises, secrétaires, consoles, lits, pianos pour le mobilier. Des pièces de céramique. De nombreux vases, des luminaires, une magnifique véranda en vitrail, car qui dit Art Nouveau dit verre. Plus rare, des tentures, des pièces de marqueterie, des pièces en cuir. Et puis des tableaux. D'ailleurs, si j'adore le mouvement de l'Art Nouveau en terme d'arts décoratifs et d'architecture, la peinture, ça m'intéresse moins (exception faite de Klimt!). Il y a une pièce dans le musée qui regroupe toutes ces disciplines artistiques, c'est la Salle à manger d'Eugène Vallin, qui est juste superbe.

La Salle à manger de Vallin


Vase "Nuit Japonaise", Émile Gallé


Et puis le jardin. En s'y baladant on tombe nez à nez sur un pavillon aquarium, ornementé de vitraux, et sur un monument funéraire. Ainsi même l'architecture et la sculpture sont représentés au musée.

Le Pavillon Aquarium


Le Monument Funéraire


En résumé, un musée très intéressant, très beau, surtout, pour tous les amateurs d'Art Nouveau ou tout simplement pour tous les curieux. Ça vaut le coup.


Site Officiel

Christiane Cegavske

__Christiane Cegavske est une artiste américaine . J'ai eu beaucoup de mal à trouver des informations précises sur elle, je préfère donc aborder son univers d'un point de vue personnel .
__Premièrement, si je voulais essayer d'utiliser des mots pour bien qualifier son univers, mes efforts seraient vains et ridicules . Peut-on réduire l'univers d'une artiste virtuose à quelques adjectifs ? Son monde torturé est peuplé, ou plutôt devrais-je dire hanté par des corbeaux, des rats, des serpents bicolores, des femmes-araignées ou, plus étrange encore, des tournesols vomissant du sang pâteux .
__Son talent n'est pas seulement le dessin (qui n'est pas des moindres) : Christiane Cegavske s'exorcise de ses démons intérieurs avec des poupées, des habits ou des courts-métrages (dont le plus connu est Blood Tea and Red String) plus étranges et décalés les uns que les autres ! Ayant un faible apparant pour les squelettes et les coutures rouges, Christiane Cegavske a créé un monde cruel, singulier et poétique, où le rêve ne laisse aucune place à la réalité, là où les corbeaux sont rois .
__Pour conclure, Christiane Cegavske est un artiste extrêmement talentueuse, pour qui j'ai beaucoup de respect (au cas où vous ne l'auriez pas déjà compris...)



Extrait de Blood Tea and Red String

dimanche 5 septembre 2010

Crime d'Amour, d'Alain Corneau



Kristin Scott Thomas ET Ludivine Sagnier dans le même film ? Aucune raison de ne pas aller le voir... Je vous le dis tout de suite, le film est classé dans la catégorie thriller, sauf que c'est un peu loupé dans le sens où on devine tout ce qui va se passer longtemps à l'avance. Mais franchement, moi, ça ne m'a pas vraiment gêné. C'était pas le côté thriller que je cherchais en allant voir ce film. C'était juste ce jeu de séduction, de pouvoir, entre ces deux femmes ambitieuses qui m'attirait dans ce film. Quel plaisir ! Je pensais, jeu de séduction, un peu comme dans Chloé, d'Atom Egoyan, ou comme dans La Tourneuse de pages, de Denis Dercourt. Pas tout à fait, quand même.

Dans les bureaux de la filiale française d'une multinationale, Isabelle (la jeune), admire sa supérieure, Christine. Elle apprend, elle va reproduire les façons de faire de celle-ci. Forcément, ça va pas se passer comme ça... Rapidement, après les humiliations que Christine fait subir à Isabelle, il va se passer un truc pas cool. Il y a qu'à lire le titre. Notre petite Ludivine Sagnier qu'on aurait cru gentille au début du film -contrairement à Kristin Scott Thomas qu'on catalogue tout de suite au rayon des "méchants"- ne l'est plus vraiment passée la première heure du film. Que des méchants, c'est ça qui est bien ! En bref, c'est un très bon moment que j'ai passé !