lundi 31 décembre 2012

L'Image.




Fernand Khnoppf, Des Caresses, ou l'Art, ou le Sphinx - 1896 - Bruxelles. 

Parce que je l'adore, parce qu'il me déroute, parce qu'il me transporte hors du monde et hors du temps, qu'il me captive, je voulais partager ce tableau avec vous tous. 

Monde irréel, le monde représenté par Khnoppf est un monde peuplé de créatures, un monde étrange, fascinant, plein de symboles. Féérique ? Sans doute. Même si la frontière entre la féérie et le perturbant, le cauchemar, n'est finalement qu'assez mince... 

vendredi 21 décembre 2012

Narnia, ton univers féérique...




Dès que notre thème de décembre, "Féérie", a été choisi, j'ai pensé que je pourrais écrire un article sur un livre. Je suis particulièrement férue de toutes les sagas de fantasy qu'on peut trouver, il m'a fallu faire un choix entre elles. Et finalement, je suis revenue à ce que je lisais avec grand plaisir quand j'étais plus jeune, ce qui me faisait rêver, le chef d'oeuvre de Clive Staples Lewis : Le Monde de Narnia.


Cette série, composée de sept volumes, je ne l'ai en réalité pas découverte si jeune que ça, je devais avoir dans les 12 ans, quand le premier film (dont je ne parlerai pas ici puisqu'il n'a pas grand intérêt) est sorti et qu'il y a eu des rééditions des livres. Et, moi qui ne relis pas souvent les livres, parfois, ça me prend, j'ai une envie de Narnia, une envie de tous les relire. Ça tombe bien, c'est court, c'est écrit gros, il y a beaucoup d'illustrations, en bref ça ne prend pas trop de temps. Et ça me fait un bien fou. Je m'évade dans un monde imaginaire, je suis sous le charme de cette littérature, qui bien qu'enfantine -j'ai un petit rire à chaque fois que je vois le "à partir de 9 ans"- me touche beaucoup. 


Le Monde de Narnia, c'est un cycle qui relate l'histoire de ce monde parallèle qu'est Narnia. Il faut savoir qu'à leur parution dans les années 1950, les livres ne sont pas sortis dans le même ordre qu'ils sont classés aujourd'hui. En fait, le cycle se subdivise lui même en plusieurs cycles, je dirais qu'il y a des ouvrages principaux, dans lesquels on suit les aventures de nos quatre premiers héros, Lucy, Susan, Peter et Edmund, puis de leurs successeurs Eustache et Jill, et qu'en parallèle de ceux-ci, C.S. Lewis a voulu doter la série de tomes "annexes" qui sont pour moi le 1er dans la publication actuelle (Le Neveu du Magicien), et le 3e (Le Cheval et son écuyer). 

Les romans principaux, qui sont par ailleurs les plus connus, et ceux qui ont été adaptés au cinéma -au moins en partie- mettent en scène le combat d'enfants venus de notre monde contre le Mal qui sévit à Narnia. Ils seront aidés dans leur quête contre la méchante Sorcière Blanche d'animaux parlant en tout genre, et du dieu de Narnia, Aslan le Lion. La mécanique est simple, quand Narnia va mal, les enfants sont propulsés à Narnia, alors qu'ils se cachent dans une armoire en jouant à cache-cache (Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire magique), qu'ils soient sur le quai de la gare à attendre le train (Le Prince Caspian), ou encore qu'ils soient happés par un tableau qui se trouve dans leur grenier (L'Odyssée du Passeur d'Aurore).


À chaque fois, certains des enfants sont fascinés par ce monde merveilleux qu'ils découvrent, et d'autres sont sceptiques, ont du mal à lâcher prise. Cependant à chaque fois leur scepticisme se transforme aussi en émerveillement, tant et si bien qu'ils en oublient leur monde d'origine, ce qui n'est pas grave en soi puisque le temps ne s'écoule pas à Narnia de la même façon que chez nous. C'est complètement aléatoire, mais ça peut aller de l'ordre de 5 minutes chez nous pour 15 ans à Narnia, ou un an chez nous pour 1000 à Narnia. 


Une série composée d'une histoire principale, si on veut, et donc de deux livres à part dont je vous ai parlé plus haut. Le premier (Le Neveu du magicien) raconte la création de Narnia. L'auteur donne à son monde une certaine crédibilité en lui inventant une histoire, une mythologie. Car après tout, c'est ce qui rend une saga de fantasy si réelle : les personnages évoluent dans un décor qui a une histoire, des dieux, des coutumes, des langues. Tolkien a fait de l'élaboration de son monde l'Oeuvre de sa vie, à travers les multiples récits prenant place dans la Terre du Milieu. Et le troisième tome de Narnia se passe en fait pendant l'action du 2e tome et raconte l'épopée d'un cheval et de son écuyer bien à l'est de là où se déroule l'action du deuxième. 

Mais mon tome préféré reste le 5e, L'Odyssée du Passeur d'Aurore, qui est lui aussi un peu spécial dans sa manière d'être raconté. Un peu spécial, parce que l'histoire, c'est l'aventure de nos trois enfants Lucy, Edmund et leur cousin Eustache qui débarquent sur le bateau du roi Caspian, et qui d'escales en escales sur chacune des îles où ils mettent pied à terre vont rencontrer tantôt un dragon, tantôt des sciapodes (petits êtres avec une seule jambe terminée par un énorme pied)... J'aime particulièrement celui là parce qu'il me fait penser à l'Odyssée d'Homère, je croie, et qu'il reprend la thématique du voyage, du dépaysement, personne ne sait ce que l'escale suivante lui promet. Ainsi voguent-ils d'île en île, jusqu'au bout de l'océan, là où Narnia s'arrête brusquement. 


Voilà. Je crois que si vous n'avez jamais lu Narnia, ça vaut vraiment le coup, c'est un pur moment d'évasion à la portée de tout le monde. Profitons-en. 



Images : Illustrations originales de Pauline Baynes (Google)

mardi 18 décembre 2012

Chrysalide - Projet Cosplay Fantastique

Il y a longtemps, je vous avais fait un petit article sur le jeu vidéo Worl of Warcraft. (Qui était nul, parce que j'ai cru pouvoir y jouer sur mon mac, et non, bouhouhou...)


Un personnage de WOW sous différentes vues


Aujourd'hui, je vais vous parler d'une cosplayeuse principalement inspiré de cet univers, et de mon travail autour de ses costumes... (Quel mystère ! Mais qu'est-ce donc que tout cela ?)

Pour commencer, pour certains d'entre vous, les mots cosplay, cosplayers et "cosplayeuses" ne doivent pas vous être connu. (Même le correcteur orthographique connait pas, d'abord !)
Une rapide définition, d'abord en image :



Vous l'aurez compris, un cosplayer, costume-player, est un passionné qui crée lui-même et revêt des costumes issus de la fiction (films, jeux vidéos etc...).

Voici le lien de la page facebook (pas la peine d'être inscrit pour y accéder !) de la cosplayeuse ci-dessus : Koni-Cosplay. Dans l'onglet photos => albums, vous pourrez découvrir ses créations.

Si vous jetez un oeil aux actualités, vous découvrirez des images bizarroïdes de ce genre :



C'est là que j'entre en scène, mesdames et messieurs. (Pfff, comment qu'elle se la pète.) Afin de faire patienter ses fans jusqu'à la sortie de son nouveau costume, une bande de fous furieux (non mais non, z'êtes gentils) et moi réalisons une vidéo autour de quatre des costumes de "Koni".

Je n'en dis pas plus pour le moment, il vous faudra attendre comme tout le monde début janvier pour admirer le résultat final, mais pour patienter, vous pouvez toujours aller glaner des informations sur le site de Koni.

Je vous préviendrai quand la vidéo, nommée Chrysalide, sera en ligne ;-)

vendredi 7 décembre 2012

Cher Père Noël...

 
 
 
 
 
 
 
 

Qui n'a pas, enfant, envoyé une lettre au Père Noël pour lui dire que cette année on ne dormira pas de la nuit pour le voir et qu'on espère avoir tous les cadeaux souhaités ?  D'ailleurs depuis quelques décennies, le Père Noël répond. Et depuis cinquante ans exactement, existe le secrétariat du Père Noël.
 
La Fabrique de l'Histoire sur France Culture, a diffusé une émission sur ce sujet il y a quelques jours. Personnellement, j'aime beaucoup l'univers de la radio. Pas d'images, seulement le son pour créer une atmosphère, faire partager tout un monde, créer une présence pour retenir l'auditeur. Pari réussi pour cette émission qui nous transmet une ambiance très poétique, très féerique pour nous expliquer cette belle aventure qu'est le secrétariat du Père Noël.
 
Sur l'initiative d'une postière, qui a commencé à répondre à ces rebuts, ces épaves, que sont les lettres sans destinataires connus, s'est peu à peu développé tout une organisation, qui deviendra par la suite institutionnelle, pour répondre à ses lettres d'enfants sans réponse. D'abord installée à Paris avant d'être décentralisée à Libourne, quelques dizaines de petites mains répondent pour le Père Noël, tous les ans depuis 1962, date à laquelle Jacques Marette, ministre des Postes crée ce service.
 
Au fil de l'émission, on découvre tous les enjeux, certains plus anciens et d'autres plus actuels de la mise en place de ce système de réponse par la Poste. Car si s'inscrit en fond toute une partie de l'histoire des communications, des aspects historiques ou juridiques, des enjeux sociaux sont mis en évidence avec beaucoup de finesse mais aussi d'humour dans cette émission. En somme, un beau voyage....

Le lien pour écouter et réecouter l'émission ici

Image : google

mercredi 5 décembre 2012

Populaire, quand la féérie 50's débarque au cinéma



Les filles. Imaginez-vous un instant tourner un film dans lequel vous tombez amoureuse de Romain Duris - Romain Duris quoi !! Qu'en plus de ça, comme si ça ne suffisait pas, vous êtes habillée avec des magnifiques robes à pois, et ce qui va vous arriver est tout sauf ordinaire. Ce ne serait pas magique? Pas... féérique ?

En tous cas pour moi, c'est clair, il n'y aurait pas de meilleur scénario possible... Mais ce n'est pas moi qui ai eu cette chance. C'est néanmoins mon actrice belge préférée (en même temps elles ne courent pas les rues...) qui a eu ce rôle de rêve dans Populaire, le premier film de Régis Roinsard, dans les salles depuis une semaine. J'ai nommé... Déborah François !



Ce film raconte l'histoire d'une jeune fille, Rose Pamphyle qui décide de quitter son village de la Normandie profonde pour tenter sa chance comme secrétaire chez Louis Échard, assureur de Lisieux, à la ville. On est à la fin des années 1950. Elle fait une secrétaire parfaitement nulle, elle ne sait finalement faire qu'une chose : taper à la machine. Son patron, le parfait macho, le remarque, et va s'acharner à faire d'elle la meilleure, à lui faire grimper les échelons en la faisant participer aux championnats de vitesse dactylographique. Populaire raconte donc l'histoire d'une fille qui va devenir une star parce qu'elle tape vite à la machine. Le scénario peut faire sourire, il est original, nous promet de nous transporter dans un temps qui peut sembler éloigné où la vitesse dactylographique est un sport. Autant vous le dire tout de suite, ce film est à mon goût une vraie réussite! 



Tout d'abord, Populaire est une merveille pour les yeux, c'est un film à croquer. J'ai tout de suite été transportée par cette histoire. Musique, costumes, couleurs, acteurs, tout y est. Comme on dit, la mayonnaise prend. Dès la petite musique du début j'avais un grand sourire sur les lèvres, et puis progressivement ce grand sourire se transformait en sourire béat. Vous voyez le genre qui montre que vous être heureux d'être là mais qui vous donne quand même un air un peu idiot. Et oui, l'air de celle qui est ailleurs, enthousiasmée par l'histoire du patron et de sa secrétaire.



Cependant, il faut préciser quelque chose. En me lisant jusque là, vous aurez peut-être pensé que l'histoire d'amour est une histoire des plus cucul, une histoire dans laquelle la pauvre secrétaire tombe amoureuse de son patron. Mais ce n'est jamais vraiment ça. Le patron en fait voir des belles à sa secrétaire, il en prend soin parce qu'il ne faudrait pas qu'elle se blesse les mains, ce qui l'empêcherait d'être la meilleure. Il ne fait pas vraiment attention à elle on a l'impression qu'il la prend pour un objet, un cheval de course qu'il entraîne pour gagner un concours. C'est en cela que le film n'est pas si niais que ça. Une histoire 100% féérique ? Probablement pas. La féérie n'arrive que par le biais du concours, sans lui les deux personnages ne se seraient probablement pas trouvés. 



Voilà donc comment Régis Roinsard arrive à monter une histoire d'amour hors-norme dans un cadre qui fait tellement rêver... Oui, j'assume, je suis complètement sous le charme de Romain Duris en mode Don Draper de Mad Men. Ça marche à 200% ! Et Déborah François en mode Audrey Hepburn, ça marche aussi. Le duo qu'ils forment à l'écran est particulièrement convaincant. Disons aussi qu'il y a un beau casting derrière eux, à commencer par Bérénice Béjo,  Et le film de manière générale nous entraîne dans la folie dactylographique... J'ai en effet profité du fait que j'étais seule dans la salle pour crier des encouragements à Rose Pamphyle, au même titre que l'on en hurle quand on est tout seul devant sa télé avec un match de foot. "Vas-y c'est toi la meilleure tu vas leur montrer qui c'est le patron avec une machine à écrire !!" Et parce que quand un film réussit à te transporter comme ça, c'est qu'il est sacrément bon. 

Ce n'est donc pas un conseil, c'est plus que ça, c'est un ordre : allez voir Populaire !


Images : Site officiel du film (sur lequel vous pouvez même faire un petit jeu sympathique pour mesurer votre vitesse de frappe...)

samedi 1 décembre 2012

L'accent sur : Féérie


L’ACCENT SUR. Féérie
Le mois de décembre est souvent celui de la fatigue : celle du travail et de sa routine, ou encore celle des révisions d’examens à venir. On a tendance à voir la vie en noir, à être excédés de tout et à ne croire en rien.
Et pourtant, le mois de décembre est celui qui contient en son terme notre fête de Noël chère aux enfants, accompagnée de vacances attendues, et la promesse d’une année meilleure. Ainsi la volonté pressante de vivre ces moments vient rééquilibrer nos sentiments afin que le négatif ne prenne pas l’ascendant.
Cette impatience que chacun ressent c’est une volonté de vivre l’extraordinaire, de sortir d’une routine qui nous pèse. Car dans notre société, qui nous impose une vision pessimiste du futur, dans laquelle chacun est tenu de faire des sacrifices au motif que notre monde va mal, il est difficile de croire en l’extraordinaire. Pourtant, chacun, au fond de lui-même, est en recherche constante de féérie : que l’impossible devienne réel, que le réel devienne magique. 
Alors le mois de décembre si austère en son commencement devient celui de toutes les promesses, celui dans lequel il est légitime à chacun de croire que la vie lui réserve des choses extraordinaires à vivre. Et ces opportunités de vivre ces moments féériques et incroyables tant désirés, qui permettent de nous sortir de notre quotidien parfois devenu banal et ennuyeux,  sont présentes autour de nous bien plus que nous le pensons. L’émerveillement peut nous prendre à chaque instant. Il suffit de changer notre regard. Car la vie, parfois si dure, reste en elle-même plus que jamais féérie.