jeudi 7 juin 2012

Melody Gardot, The Absence



Melody Gardot, je l'aime, je l'adore. Je l'ai découverte il y a déjà quelques années comme chanteuse de jazz. J'ai acheté ses premiers albums, je suis allée la voir en concert... C'est donc avec grande impatience que j'attendais son nouvel album, The Absence. Je l'ai acheté, je l'ai écouté, j'ai été surprise. Et puis je l'ai réécouté, et là je me suis laissée emporter. Découverte de cet album, avec la volonté de l'artiste qui a été de "surtout ne pas refaire la même chose".

Les deux premiers albums étaient des albums très jazzy. Voix sublime, piano, batterie, contrebasse, cuivres... Et là, Melody change de registre. Elle nous emmène vers des contrées plus exotiques. Inspirations plus latinos, entre samba et tango. Personnellement j'ai été un peu perturbée au début, puisque je m'attendais à retrouver ce qu'elle nous avait fait dans My One And Only Thrill [précédent album]. Nous ne sommes donc plus du tout dans les mêmes rythmes, ni les mêmes instruments. On retrouve tout de même le piano, les violons de temps à autres, mais on se retrouve avec beaucoup de guitare. Elle insère aussi régulièrement des voix d'enfants, de femmes, des sons de cloches, d'oiseaux... 



Pour tout vous dire, j'apprécie cet album, la voix est toujours là, et puis il s'écoute facilement. Mais je ne suis pas non plus convaincue à 100%. Je la trouvais meilleure dans le registre jazz, je trouve ça assez bizarre d'allier sa voix de "crooneuse" à des sonorités latinos. Certains morceaux de ce fait ne sont pas exceptionnels, comme Amalia ou Iemanja. Mais je crois qu'il y a là aussi une questionne goûts. Je ne suis pas fan de bossa nova, par contre j'aime le tango, raison pour laquelle j'ai vraiment apprécie Impossible Love et Goodbye, qui y font référence. J'aime également beaucoup So We Meet Again My Heartache, qui fait tout de même plus jazz qu'autre chose. 

Vous l'aurez donc compris, j'ai un avis mitigé sur l'album, dans l'ensemble c'est positif, mais je reste un peu déçue de ne pas avoir retrouvé la chanteuse de jazz que j'aimais. À vous de voir.



Album en écoute sur Deezer ici.
Image : Google.

dimanche 3 juin 2012

Prometheus tient-il ses promesses ?



Hum... Laissez-moi réfléchir un peu... La réponse est OUI !
Pardonnez-moi l'expression, mais on ne se fout pas de notre gueule.


J'y suis allée en ayant vu les précédents Aliens dans un passé trop obscur pour m'en rappeler vraiment, je peux donc parler du point de vue du nouveau spectateur et de celui qui vient faire un retour aux sources.
Ces deux catégories peuvent être comblées, car on découvre et redécouvre cet univers.


Le scénario est bien ficelé malgré quelques petites facilités, des clichés pas trop gênants et des points qui restent quand même très flous à la fin du film (pour ceux qui l'ont vu, je parle principalement du comportement de David). Je viens d'apprendre qu'il y aura une suite et j'ai l'espoir que tout cela sera éclairé.




Quelques détails perturbants : 14 personnes partent à la recherche de nos origines. Allez, 4 sont motivées (dont une pour un motif différent et un qui se dégonflera pas longtemps après => voir phrases suivantes). QUATRE. Cette expédition d'un très haut de gamme pour une mission remettant en cause l'origine de l'humanité n'a su trouver que QUATRE personnes motivées et compétentes (hum) sur Terre. Plus dix baltringues.


Donc, c'est la quête de toute la vie du petit copain de l'héroïne. Il arrive sur une planète à des années-lumières et trouve ce qu'il cherchait. Il devrait être fou ! Ne pas s'arrêter d'explorer, de tout fouiller comme il l'a fait toute sa vie ! Mais non, môsieur se démoralise et... sombre dans l'alcool.


Dernière incohérence (il y en a d'autres, mais je cite les plus grosses en rapport avec l'archéologie et ses artisans) : l'équipe compte un super géologue qui a des gadgets très pointus capables de cartographier tous seuls autant de surface que désiré. Et ben il se perd. Oui, j'ai bien dit, il se perd.
C'est désolant.




Bon, à part ça
Les images sont splendides. Le Prometheus est un vaisseau très très très cool et les ambiances du film sont géniales. Le travail sur la modélisation m'a un peu choquée au début mais c'est vite passé, c'est quand même du beau travail. La tension est amenée petit à petit, tout comme l'horrifique.
Je trouve le contraste entre l'impassibilité et la netteté des gestes du robot David par rapport aux émotions et brouillonages des humains très bien exploité. C'est d'ailleurs le jeu d'acteur du-dit David (Michael Fassbender) qui m'a le plus marquée. Vraiment, chapeau.


En conclusion, un film que je recommande mais qui est malheureusement entaché de beaucoup trop de bévues pour un projet de cette envergure. A lui seul, le scénario est incohérent, j'espère donc vraiment que la suite l'expliquera.