mardi 27 juillet 2010

Rétrospective Catherine Deneuve


J'aime bien Catherine Deneuve. Je parle de l'actrice. Le personnage, c'est moins sur. Du coup, pour bien commencer les vacances, quoi de mieux que de regarder quelques films avec Catherine Deneuve ? Des films des années 60, 70 et 80, pas d'après. Des découvertes et des redécouvertes.

Dans l'ordre chronologique, petit listing :

-Les Parapluies de Cherbourg (J. Demy, 1964) : un des rares films chantés en totalité : le plus simple "Bonjour monsieur le facteur" a droit à sa petite musique. Et finalement, on pourrait se dire que ça doit pouvoir être ennuyeux, et bien non. Vraiment bien. Et Michel Legrand toujours à la hauteur, avec le thème musical du film absolument magnifique. Et deux scènes de légende : le générique de début et la dernière scène, pendant laquelle j'étais pas loin de verser une petite larme...

-Belle de jour (L. Bunuel, 1967) : celui qui m'a le plus plu, je pense. Autant le livre de Kessel m'a paru un peu fade, autant le film de Bunuel est grandiose. Tout à l'opposé de ses films avec Demy. En fait, il m'a tellement captivé, que je l'ai vu une deuxième fois le sur lendemain... Mais ça reste un peu difficile d'en parler, tellement le film m'a marqué. Si énigmatique... Je pense que c'est un film dont je vais me souvenir pendant longtemps.

-Les Demoiselles de Rochefort (J. Demy, 1967) : moins bien que Les Parapluies de Chebourg. Un peu long, déjà. Mais ça je ne m'en étais pas rendu compte la première fois que je le voyais. Au bout d'un moment de la deuxième fois, je me demandais toujours quand ça allait être la fin. Mais bon, il y a quand même une bande originale tout à fait remarquable, des chansons qui sont devenues des hits (la chanson des jumelles). Et après tout, qu'est-ce qu'on recherche en regardant une comédie musicale ? Dans ce cas là, et bien que ce soit plaisant. Et ça l'était la première fois que je l'ai vu, alors n'en demandons pas plus à ce film.

-Tristana (L. Bunuel, 1970) : jamais entendu parler de ce film avant de le voir. Est-ce pour autant qu'il est passé inaperçu à sa sortie ? Je ne pourrais pas le dire. C'est l'évolution du personnage de Catherine Deneuve, Tristana, que l'on suit. Et on peut dire qu'elle change du tout au tout ! De la petite de 16 ans qui vient habiter chez son oncle à la même, innocente et pure, et qui pourtant 10 ou 15 ans plus tard, le mène à la mort. Et quel talent d'actrice de la part de Catherine Deneuve, car ces deux Tristana n'ont de commun que le nom. Elle joue, selon moi, plusieurs personnages dans le même film, et ce avec un talent incroyable.


-Peau d'Âne (J. Demy, 1970) : et oui, j'adore Peau d'Âne de Demy. Si beau et si kitsch à la fois. Les paillettes au milieu du trône en peluche bleue, du lierre en plastique sur des murs tout aussi artificiels. Mais je ne m'en lasserai jamais. Combien de fois j'ai vu ce film ? Je ne pourrais pas le dire. Demy et Legrand ont fait un travail de maître.

-Le Sauvage (J-P. Rappeneau, 1975) : C'est vraiment pour le jeu de Catherine Deneuve face à Yves Montand que ce film mérite le détour. L'ours dans son île et l'emmerdeuse, il n'y a pas d'autre mot, qui vient l'y déranger. Des passages vraiment drôles, la voir elle avec son air un peu innocent faire tourner Montand en bourrique ! Sympa.

-Hôtel des Amériques (A. Téchiné, 1981) : celui que j'ai le moins aimé de toute la sélection. J'ai pas accroché du tout -en même temps, j'étais un peu fatiguée quand je l'ai regardé... Là, comme ça, j'aurais du mal à vous expliquer en détail de quoi ça parle. Je pense le re-regarder, puisque mes parents l'avaient tous les deux trouvé bien. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose.

-Drôle d'endroit pour une rencontre (F. Dupeyron, 1987) : là aussi j'étais fatiguée, mais j'ai suivi jusqu'au bout, parce que j'ai vraiment trouvé ça étrange et bien. La rencontre avec Depardieu sur une aire d'autoroute. Lui qui veut d'abord qu'il la laisse tranquille, puis qui change de bord et essaye de la conquérir. Assez lent, pas de musique, si je me souviens bien, et surtout, la rencontre choc de deux grands du cinéma. Si on allie Catherine Deneuve à la grâce, la délicatesse, et Depardieu au contraire, ils se rejoignent sur un point point : tous les deux n'ont pas peur de parler. Du coup, une bonne partie du film est faite de disputes où c'est un peu à celui qui aura raison de la voix de l'autre. On retrouve un peu la Catherine Deneuve du Sauvage, mais qui a ici trouvé un adversaire à sa taille...

Belle de Jour


Peau d'Âne


Bref, un très bon début de vacances, et une "mention spéciale" à Belle de Jour, qui, je pense, reste en tête de mon "palmarès", tellement il m'a marqué. Ça m'a trituré l'esprit pendant plusieurs jours, je pensais plus qu'à ce film, c'était dingue ! J'essayais de résoudre des énigmes comme la boîte de Séverine ou la fin, qui est quand même des plus étranges, pour ceux qui l'auraient vu.
Et puis, Catherine Deneuve a une telle grâce, une telle élégance, elle est si belle et elle joue si bien que c'est difficile de ne pas tomber sous le charme. Attention, je ne parle de films comme Mes Stars et Moi ou Cyprien, qui n'ont plus grand chose à voir avec la première partie de sa carrière.

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