La première fois que j'entends parler d'Odilon Redon, je suis en cours d'histoire des arts et la prof nous parle des impressionnistes. Elle en profite pour nous toucher quelques mots sur des artistes qui seraient "à part", n'appartenant à aucun mouvement. C'est là qu'elle cite Odilon Redon, sans même nous montrer une de ses œuvres. Je note son nom parce que je l'aime bien. Je regarde un peu, chez moi, ce qu'il a fait, et ça me plaît. Alors quand j'apprends que le Grand Palais lui consacre une expo, je me dis qu'il faut absolument que j'aille à Paris avant la fin de l'expo, le 20 juin. C'est chose faite !
Odilon Redon (1840-1916) est un peintre, lithographe et décorateur que j'aime beaucoup. Son œuvre est d'un genre très spécial. Déjà quand on rentre dans la première salle de l'expo, on est saisi par l'obscurité qui y règne. Même si c'est tout d'abord dans un souci de protection des œuvres, cette atmosphère colle complètement à Odilon Redon. Au fil de l'expo, on découvre des choses très différentes les unes des autres. Notons que l'on peut distinguer trois grandes périodes chez Odilon Redon. Jusqu'en 1890, il est surtout un lithographe qui publie des recueils (un des plus célèbres : Dans le Rêve). C'est durant cette période qu'Odilon Redon travaille sur ses fameux "noirs". Grâce à plusieurs techniques, de l'eau-forte pour ses lithographies et ses gravures au fusain pour ses dessins, il explore une palette très large de noirs. Des noirs qui sont d'une très grande beauté, dans leurs intensité, leur texture... J'avoue que je ne connaissais pas vraiment cette partie de son œuvre, et c'est parfois tellement étonnant qu'on pourrait penser que ça date d'une période bien plus récente. On tombe vraiment sur des choses assez improbables, très originales... Il est alors soit admiré soit haï par le public de l'époque. On peut à ce moment là de sa vie le rattacher au mouvement du symbolisme, qui commence à apparaître. Mais maintenant, laissons parler les images !
Odilon Redon (1840-1916) est un peintre, lithographe et décorateur que j'aime beaucoup. Son œuvre est d'un genre très spécial. Déjà quand on rentre dans la première salle de l'expo, on est saisi par l'obscurité qui y règne. Même si c'est tout d'abord dans un souci de protection des œuvres, cette atmosphère colle complètement à Odilon Redon. Au fil de l'expo, on découvre des choses très différentes les unes des autres. Notons que l'on peut distinguer trois grandes périodes chez Odilon Redon. Jusqu'en 1890, il est surtout un lithographe qui publie des recueils (un des plus célèbres : Dans le Rêve). C'est durant cette période qu'Odilon Redon travaille sur ses fameux "noirs". Grâce à plusieurs techniques, de l'eau-forte pour ses lithographies et ses gravures au fusain pour ses dessins, il explore une palette très large de noirs. Des noirs qui sont d'une très grande beauté, dans leurs intensité, leur texture... J'avoue que je ne connaissais pas vraiment cette partie de son œuvre, et c'est parfois tellement étonnant qu'on pourrait penser que ça date d'une période bien plus récente. On tombe vraiment sur des choses assez improbables, très originales... Il est alors soit admiré soit haï par le public de l'époque. On peut à ce moment là de sa vie le rattacher au mouvement du symbolisme, qui commence à apparaître. Mais maintenant, laissons parler les images !
L'œil-ballon, 1878
L'Araignée qui sourit, 1881
L'Araignée qui sourit, 1881
Puis, durant la dernière décennie du 19e, Odilon Redon commence à s'intéresser au travail de la couleur, toujours au service de la peinture du rêve, du subconscient... Progressivement, on assiste à l'arrivée de la peinture, du pastel... Et là, on est subjugué par la beauté de certaines œuvres. A commencer par La Cellule d'Or (1892), qui sert d'affiche à l'expo (voir au début de l'article). Je ne sais pas comment dire, mais quand on se retrouve en face, on est complètement sous le charme... La finesse des traits, la beauté des couleurs... La Cellule d'Or est une œuvre d'une délicatesse absolue. Un peu avant, il peignait les Yeux Clos, dans laquelle on ressent encore très bien son attirance pour le monde onirique.
Je voulais aussi vous montrer une œuvre qui m'a scotchée sur place, faite au pastel, On aurait vraiment dit une photo. Je parle du point de vue de la couleur. On ne s'en rend pas forcément compte si on ne la voit pas en vrai, mais je vous assure que c'était fascinant ! Cette œuvre est charnière entre la deuxième et la troisième période de Redon. Après ça, il va commencer toute une série de bouquets de fleurs aux couleurs éclatantes, et c'est d'ailleurs une période que j'aime beaucoup moins.
Vitrail, 1905
Mais on découvre tout de même des choses très originales dans l'œuvre de Redon au 20e siècle. C'est là qu'il lance sa carrière de décorateur, en réalisant des décors de maisons, en réalisant des cartons pour la Manufacture des Gobelins, ou encore le chef d'oeuvre qu'est le décor de la bibliothèque de Fontfroide. L'expo en présente quelques uns, par exemple le décor fleuri de la salle à manger des Domecy.
Salle à manger Domecy, Grand Panneau à décor végétal, 1901Cette expo est, vous l'aurez compris, une expo que je ne saurais que vous conseiller d'aller voir. Sachez qu'elle sera également présentée du 7 juillet au 16 octobre 2011 au Musée Fabre de Montpellier. Pour plus de renseignements, ou tout simplement pour continuer votre (re)découverte d'Odilon Redon, vous pouvez aller voir sur le site officiel de la Réunion des Musées Nationaux, par ailleurs très bien fait. Bonne visite !
Source des images : Google
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