dimanche 1 mai 2011

Rabbit Hole, de John Cameron Mitchell


Rabbit Hole, je ne suis pas allée le voir parce que le résumé me donnait particulièrement envie. Je dirais que c'est plutôt l'affiche, et puis... Nicole Kidman ! L'histoire, c'est celle d'un couple, la quarantaine, en deuil depuis 8 mois. Leur fils de 4 ans s'est fait renverser par une voiture alors qu'il courait après son chien dans la rue. Pas très gai, me direz-vous... Mais finalement, ce film -contrairement à ce qu'on aurait pu penser- ce n'est pas du tout une heure et demie de scènes larmoyantes, ou quelque chose du genre. On y détecte même plusieurs petites touches humoristiques. Et je dirais que plus que le thème de la perte de l'enfant, c'est le thème de la relation de couple de Becca et Howie qui est le thème central du film, comment ils essayent de remonter la pente.

Bref portrait du couple : elle, veut déménager, se débarrasser de toute trace de l'enfant, et lui, veut garder intacte la chambre de celui-ci, garder le chien, le siège enfant dans sa voiture... N'arrêtent pas de s'engueuler à ce propos. Pendant que lui suit une thérapie de groupe, elle, va à son insu discuter avec l'adolescent qui a renversé (involontairement) leur fils. Mais tous deux se cloîtrent chez eux, ne parlent plus ni à leurs voisins, ni à leur famille, ni à leurs collègues... Ils ne savent toujours pas, 8 mois après l'accident, où ils en sont.


L'interprétation de Nicole Kidman est assez troublante : on dirait de la retenue, mais en même temps parfois elle se lâche complètement, à force d'exaspération (je pense à une scène pendant la thérapie de groupe). Ça lui change de ses rôles dans Moulin Rouge ou Nine ! Mais je trouve que ça lui va très bien, d'ailleurs ! Aaron Eckhart -c'est la première fois que j'entends parler de lui, d'ailleurs- est lui aussi parfait dans son rôle. Et puis j'ai trouvé ce film très beau, du point de vue esthétique. De jolis plans, une grande recherche dans la composition, dans la lumière, les couleurs...

Pour une fois, en plus, la fin est pas trop négative, et ça ça fait plaisir ! Les personnages finissent par retrouver espoir, et quand c'est de celui qui a renversé l'enfant et qui a plongé Becca et Howie dans le désespoir que cet espoir naît, à la fin du film on est heureux pour et avec eux.

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