jeudi 2 juin 2011

"Eraserhead" ou la nausée au fond des yeux.



"Eraserhead" de David Lynch, 1977.

Après être tombée jenesaispluscomment sur la vidéo ci-dessous, je me suis dit "Chouette ! Ce film à l'air magnifique" et je me suis donc dépêchée de le télécharger puis de le regarder. Esthétiquement, il est (presque) parfait. Tout en noir et blanc, des visages expressifs...mais aussi un silence pesant qui, finalement, n'est pas le plus dérangeant par rapport à la lenteur et la lourdeur de ce que l'on pourrait appeler " l'action " du film. L'histoire, presque normale, se déroule autour du personnage d'Henry Spencer, qui après avoir appris qu'il serait père, habite dans une pièce minable avec la (mal)heureuse élue qui passe le plus clair de son temps à s'occuper de leur progéniture. Mais cette dernière est plus une tare qu'autre chose, car elle n'est même pas humaine et incarne tout ce qu'il y a de plus répugnant. La mère, Mary X, finit par partir, laissant Henry seul avec la créature. Désespéré, il s'échappe dans un monde parallèle dans lequel pleut des foetus.

Ecoeurant et dérangeant sont les mots qui qualifient le mieux ce film. Les visions d'Henry, qui n'ont en général ni queue ni tête, sont certes belles mais vous donnent le tourni et l'envie de vomir. La scène du dénouement, en particulier, est absolument DEGUEULASSE.

Bref, un film que vous n'oublierez jamais, autant pour sa beauté que pour sa singularité exorbitante.

Je conseille tout de même au plus curieux d'entre vous de le regarder, car ce film n'étant absolument pas clair dans son sens, permet de se poser plusieurs questions sur son analyse (périlleuse) mais aussi des questions d'éthique, en ce qui concerne le dénouement. Pleins de détails paraissant insignifiants sont à mon avis la clé de la réussite de ce film, mais essayer de les interpréter serait un vrai casse-tête. Si l'un d'entre vous a assez de courage pour plonger sa tête dans l'ambiance glauque du film, dans ses détails improbables et autres joyeusetés, je serais ravie d'en débattre avec lui.









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