vendredi 22 juillet 2011

Le Moine, de Dominik Moll


Deux raisons m'ont poussée à aller voir Le Moine : Déborah François joue dedans et c'est une de -voire mon- actrice préférée. On m'avait aussi parlé en bien du livre de M.G. Lewis, représentant du courant gothique, dont le film est adapté il y a un certain temps. Bref quand le film sort, j'y vais, avec une certaine impatience puisque cela fait quand même plus d'un an et demi que les premières images sont sorties !

Honnêtement, j'ai trouvé ce film bien, sans être exceptionnel non plus, on va dire que je m'attendais à mieux, je pensais que ça allait vraiment être super. Mais je ne suis pas déçue du tout non plus ! Contrairement à tous ceux qui avaient lu le livre avant, apparemment. L'avantage c'est que quand je vais lire le livre, je ne pourrais (d'après ce que j'ai compris) que le trouver génial.


Le livre a l'air d'être un livre plutôt luxurieux, très osé pour le 18e siècle, alors que le film est plutôt très classique. Tout est beaucoup plus suggéré que montré, et l'atmosphère n'est sans doute pas la même. Mais stoppons là les comparaisons avec le livre, puisque je ne peux me baser que sur ce que j'ai entendu dire, non sur ce que j'ai lu... J'ai trouvé à ce film quelque chose d'envoûtant : très belle photographie, beaucoup de plans fixes, grande place laissée à la lumière, qui fait ressortir le personnage de Vincent Cassel, auréolé. Immensités désertiques de l'Espagne du 17e siècle, sous le soleil de plomb. Ou encore très belles séquences nocturnes pendant des processions religieuses, à la lumière des flambeaux, ou scènes éclairées par la lumière de la lune... Véritable chef d'œuvre visuel. L'histoire du moine exemplaire qui est confronté à la tentation et qui y succombe, on prend plaisir à la suivre. La tentation qui apparaît sous la forme d'une femme (Déborah François !) qu'on ne voit malheureusement pas assez à mon goût... Elle passe la moitié du temps sous un masque, ce qui confère au film un côté mystérieux encore plus grand. Ajoutons à tous ces éléments une histoire d'amour entre deux jeunes gens (dont la jeune Joséphine Japy, très bonne découverte), un mystère quant à la naissance d'Ambrosio -notre moine- et un Sergi Lopez incarnant Satan avec son accent espagnol so sexy, on passe vraiment un bon moment de cinéma ! Dommage que la piste du fantastique ne soit exploitée qu'à moitié, ça aurait pu être bien que ce côté fantastique fasse plus partie intégrante du film.


Sinon je trouve que c'est une bonne idée d'avoir pris Vincent Cassel, qui a d'habitude des rôles de séducteur pour ce film, ça le change, et puis finalement ce n'est pas si choquant que ça, contrairement à ce que j'ai pu lire assez souvent. Donc j'ai vraiment trouvé que c'était un beau film, qui fait finalement assez "conte", et qui arrive à nous plonger dans les ténèbres présentes dans chacun d'entre nous... Nul n'est à l'abri de la tentation !




Images : Google

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