jeudi 1 juillet 2010

Enter the Void, de Gaspar Noé


Après a
voir vu la bande-annonce, je me suis dit, tiens, ça a l'air spécial, ça vaudrait le coup que j'aille le voir. L'histoire : Oscar, petit dealer, se fait tuer par la police, et son esprit refuse de mourir avec son corps. Il avait promis à sa sœur, stripteaseuse, de ne jamais la quitter. Je pense que c'est surtout du point de vue de la caméra, de la manière de filmer, que ce film est intéressant. La première partie, quand Oscar est encore vivant, la caméra est dans Oscar, de ce fait on voit à travers ses yeux, et on ne le voit pas. C'est assez spécial, assez gênant, de se trouver comme ça dans la peau d'un personnage... Et puis quand il meurt, on est dans son esprit qui traverse la ville, qui passe d'immeubles en immeubles, on a une vue du ciel, si je puis dire. Alors, on pourrait se dire, l'acteur qui joue Oscar (Nathaniel Brown), on ne le voit pas du film ! Si. Car toute cette deuxième partie utilise beaucoup le passé d'Oscar, que ce soit son passé quand il avait 8 ans que son passé qui remonte à deux heures... Du coup, les scènes de juste avant sa mort, on les voit deux fois, tournées de deux manières différentes. Une fois à travers ses yeux, et une fois derrière lui, donc il est toujours de dos. Les scènes où on peut le voir de face doivent être au nombre de deux ou trois (dont le moment où on voit son esprit s'élever au-dessus de son cadavre).


Et puis, je n'avais pas fait attention en allant au cinéma, mais le film dure 2h30. Et franchement -même- si c'était un choix de Gaspar Noé, il y a quand même beaucoup, mais alors beaucoup de longueurs... Des le dénut, quand Oscar prend de la DMT, on assiste à son hallucination (on apprend un peu plus tard dans le film que les effets de la DMT durent six minutes), qui dure de fait bien ces six minutes... Il doit y avoir, aussi, bien une dizaine de moments où la caméra se fixe sur une tache de couleur, et à chaque fois, c'est pendant 15 ou 20 secondes qu'on est ébloui par du blanc, du jaune... Et puis la fin, le rappel du thème de la réincarnation de l'être, chez les bouddhistes, qui se manifeste par une lumière jaune qui est diffusée pendant que des couples font l'amour, et bien on y a droit, à ces couples qui font l'amour, et ce pendant cinq bonnes minutes (et c'est assez long...), avec la lumière jaune et tout et tout, et une fin pas si négative que ça, puisque Oscar se réincarne... En qui, je ne vous le dis pas, allez le découvrir vous-mêmes !

1 commentaire:

  1. Le réalisateur dépasse pas mal de limites dans ce film! Tout d'abord par sa durée (qui ne m'a pas semblé longue, exepté le jeune monsieur odorant à côté de moi...), par sa façon de filmer, par ces moments de lumières blanches/jaunes. La scène, qui je pense, dépasse toutes les limites, est la scène finale. Rapport sexuel vu du dedans. Du jamais vu. Film très intéressant à voir comme étant une expérience. J'ai aimé.

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