Ce film, dès le début, avait tout pour me plaire. 1/ C'est Lone Scherfig qui l'a réalisé, et j'avais adoré son dernier film, Une Éducation. 2/ Il y a Anne Hathaway. 3/ C'est une comédie romantique. 4/ La musique est de Rachel Portman. Et puis depuis que j'avais vu la bande-annonce début août, je mourrais d'envie d'aller le voir. L'histoire en bref : Après une première nuit, Emma et Dexter décident de rester seulement amis. Alors que, vous l'aurez compris, ils s'aiment, et ne mettront que longtemps à s'en apercevoir.
Je suis une fan inconditionnelle des comédies romantiques. Je peux les voir et les revoir sans jamais me lasser. Mais le cas d'Un Jour est un peu différent. Le film ne suit pas vraiment le schéma classique de la comédie romantique, puisque les deux héros ne sont pas ensemble la majeure partie du temps, ils ne sont qu'amis. Et puis aussi parce qu'une comédie romantique ne présente pas très souvent des personnages alcoolos, et qu'elle a presque toujours une happy end. Et je pense que toutes ces choses qui font de Un Jour un film différent de Coup de Foudre à Notting Hill, de Une Affaire de Coeur, ou encore de Bridget Jones, et bien c'est ce qui m'a conquis.
J'ai aussi beaucoup aimé ce film d'un point de vue visuel. Très beaux plans, très belle lumière (Édimbourg dans la lumière du matin, nos deux héros descendant des fameux escaliers dans la vieille ville), sans oublier l'idée du compteur qui nous fait remonter le temps jusqu'en 1989, le 15 juillet, et qui ensuite avance et s'arrête à chaque 15 juillet de chaque année. Le tout servi par une musique absolument envoûtante, et surtout des acteurs vraiment bons. Ce film vaut le détour.
Bon, on est tous d'accord, c'est l'été, il fait chaud. Il fait très chaud - ma bonne dame. Mais parce qu'on m'a gentiment invitée à participer à ce blog dédié à la culture, je travaille du chapeau et, malgré la chaleur, je cherche, je cherche (c'est mon côté bonne élève). J'ai chaud dans ma tête, mais quand même, je me demande : sur quoi pourrais-je écrire d'intéressant et de culturel ? Ça fume entre mes oreilles quand tout à coup, alors que mon cerveau a atteint la température critique de 45°C, je finis par trouver, ô miracle, une idée lumineuse : pourquoi pas parler du zoo ? Aussitôt, une autre question jaillit : les zoos ont-ils leur place dans un blog culturel ? Pfff... ça me donne chaud toutes ces questions. Tâchons tout de même de reprendre le fil, sans céder à la torpeur ambiante. Bon, alors, les zoos. Va-t-on au zoo comme on va au musée ? Est-ce que regarder les pingouins, c'est comme regarder, disons, la Joconde ? Ça revient à se demander : est-ce que je fais la queue pour entrer à la Palmyre pour les mêmes raisons que je fais le pied de grue pour rentrer au Louvre ? Comparons : quand je vais dans un musée, j'attends de voir quelque chose de rare (il n'y a qu'une Joconde au monde, qu'une Olympia ...), quelque chose de beau et quelque chose qui va m'élever dans ma tête ou dans mes émotions. Et en plus, quelque chose d'exécutée avec maestria par un artiste. D'un autre côté, quand je vais au zoo, je vais voir : ben, quelque chose de rare (vu le nombre de tigres qu'il reste dans le monde), quelque chose de beau (connaissez-vous le tamarin lion doré ?).
Ça m'élève aussi dans ma tête parce que 1/ je découvre plein d'animaux que je connaissais pas et 2/je peux lire toutes les petites pancartes qui détaillent leur façon de vivre, sur quel continent, dans quel océan ... Inutile de rajouter que ça m'élève dans mes émotions (oooh les fennecs, les guépards et les gorilles).
La seule différence qui reste, c'est que tous ces animaux n'ont pas été créés par un artiste (ou alors, le mec qui fait les zèbres, il peint vachement bien les rayures). Mais, on peut quand même (et il me semble que c'est le sentiment de la plupart des visiteurs) toujours s'émerveiller devant la beauté des productions de la nature. Et alors, me direz-vous avec cette morgue qui vous caractérise ? Ben alors je pense bien que, ceci considéré, les zoos ont leur place dans un blog culturel : traditionnellement, on différencie nature et culture mais il m'apparaît que les zoos sont un lieu à portée culturel, dans le lien qu'ils installent entre la nature (les animaux) et nous (les humains). Et ce lien, il faut le penser, le créer, avec urgence maintenant qu'on nous a mis un bon bazar sur la planète (rapport à Fukushima, à Tchernobyl et aux gens qui utilisent même pas bien les poubelles jaunes). Ce lien, avec les animaux, avec la nature, c'est de la culture. Voilà qui m'amène à conclure en recommandant : 1/ les zoos d'Anvers et de La Palmyre (pour s'émerveiller, pour apprendre, pour s'offusquer) 2/ les livres des philosophes actuels qui commencent à s'intéresser aux animaux et à notre rapport avec eux (notamment : Les animaux sont-ils bêtes ? d'Alain Leygonie, juste paru) 3/ l'excellente émission de France Inter Vivre avec les bêtes diffusée le dimanche de 16h à 17h.
Voilou ...
(photos : moi + Amazon pour la couverture du livre)
C'est un peu à reculons que je décide d'aller voir Super 8, pensant me retrouver face à une superproduction sans scénario et avec trop d'effets spéciaux. Mais le film est en fait une petite surprise.
Plaçons le décor : Ohio, USA, année 1979. Une bande de gamins tourne un film en super 8 sous la houlette de Charles Kaznyk (joué par Riley Griffiths). Ils sont témoins d'un grave accident de train et des événements de plus en plus étranges se déroulent dans leur petite ville sans histoire suite à ce dernier....
Je n'ai eu aucune difficulté à me plonger dans l'ambiance du film. On peut même dire qu'une bonne dose de suspens tient le spectateur en haleine durant la première moitié de ce long-métrage. Les décors, costumes et coiffures retranscrivent l'époque à merveille et une multitude de petits détails sont bien pensés.
La bande de gamins que l'on suit du début à la fin est aussi très attachante et leurs conversations sont pleines d'humour. Les événements bizarres qui suivent l'acident ferroviaire sont savamment distillés, donnant au film une certaine tension et un équilibre face aux séquences comiques.
Malheureusement tout ceci tend à se détériorer dans la seconde moitié du film, les séquences d'actions pures, bien trop longues et avec trop peu d'ntérêts s'enchaînent, certaines répliques paraissent absurdes dans la bouche de leur personnage et le scénario perd pied, s'enfonçant peu à peu dans la démesure...
On peut aussi reprocher une absence de profondeur dans le caractère des personnages comme chez Jackson Lamb (Kyle Chandler), le shérif-adjoint de la ville, qui représente le gentil par excellence ou chez le Colonel Nelec (Noah Emmerich) qui est, au contraire, un méchant pur et dur.
Toutefois le film reste sympathique à voir un après midi où la météo n'est pas au rendez-vous (et ne sortez pas avant la fin du générique sous peine de rater le fameux court-métrage tourné en super 8, ce qui serait dommage tout de même...)
J'ai publié il y a quelques temps déjà, un article sur la musique dite "urbaine", centré sur le hip hop américain. Me revoilà avec quelques nouveautés musicales ...
Cette fois-ci, les trois albums et artistes que je vais vous présenter (pour ceux qui ne les connaissent pas déjà) sont issus de trois pays différents : un américain avec Kanye West, un allemand avec Samy Deluxe, et un français avec Oxmo Puccino. Trois artistes, trois styles musicaux différents...
Commençons par Kanye West, sûrement le plus connu des trois que j'ai cité. Kanye est d'abord une machine à tubes. Singles solo, duos, production d'autres artistes, rares sont les radios ayant échappés à la déferlante de chansons de ce musicien. Mais derrière une apparence très commerciale, Mr West a un univers bien à lui. Certes, ses tubes sont faciles à l'écoute, mais un album comme My Beautiful Dark Twisted Fantasy sera sûrement présent au panthéon du hip hop américain dans quelques années. De nombreux artistes d'influences musicales différentes ont d'ailleurs collaboré sur cet album : la chanson "All Of The Lights" est un bon exemple avec des parties vocales de La Roux, Kid Cudi, Rihanna ou encore Alicia Keys pour les plus connus.
(Clip de "All of the lights")
Choeurs, passages au piano, sons électro, voire guitare presque rock et voix rap, se côtoient sur cet album, véritable mélange de sons, à la limite de la cacophonie... A la limite, car le résultat est étonnament plaisant à écouter ! Kanye West explore les codes classiques du hip hop en y rajoutant sa petite touche personnelle qui fait sa musique si reconnaissable...
(Vidéo de "Runaway, un de mes morceaux et clip préféré de l'album)
Kanye West a aussi un monde "d'images" bien à lui. J'ai apprécié la qualité des clips réalisés pour cet album. Le musicien y présente un monde un peu étrange, très onirique. Je vous présente donc en dernière vidéo sur le chanteur, le court métrage de présentation de l'album, superbe (et qui est aussi au passage, une très bonne idée de communication !).
Samy Deluxe. Beaucoup ne le connaissent pas pour la bonne raison que sa musique n'est absolument pas diffusée en France (du moins pas à ma connaissance...). Si seul quelques morceaux ont d'abord accroché mon oreille, son dernier album "SchwarzWeiss" contient pas mal de bonnes surprises... Samy a mûri musicalement et s'éloigne du son de ses premiers albums qui ressemble plus selon moi, à de la soupe sonore qu'à de la musique. Le changement s'amorce sur l'album "Dis Wo Ich Herkomm" avec le reggae de "Bis Die Sonne Rauskommt" et les chouettes morceaux que sont "Oma Song" et "Übers Geld" ou "Blick Nach Vorn" par exemple.
Le dernier album "SchwarzWeiss" sorti au début du mois d'août est beaucoup plus musical. Les accompagnements sont plus mélodiques, mais c'est surtout la voix de Samy qui fait la différence. Mr Deluxe est un bon rappeur, très bon même... La voix est tantôt posée, tantôt rapide (même très rapide) et énergique, parfois agressive ou au contraire calme. Et surtout ne fuyez pas parce que c'est de l'allemand ; la langue de Goethe sait aussi se faire très musicale.
On écoute l'album ici avec mention spéciale pour les morceaux : Poesie Album, Ego, Eines Tages, Allein, Keine Wahre Geschichte et Unbeschriebenes Blatt.
Et pour finir sur Samy Deluxe, une petite vidéo prise pendant la préparation de son dernier album (d'autres sont disponibles sur la chaine Youtube du rappeur ici )
Finissons notre petit tour musical avec Oxmo Puccino. Et commençons la présentation par une vidéo : Soleil du Nord, tiré de son dernier album studio L'arme de Paix.
Oxmo Puccino est un des rares rappeurs français que j'apprécie. Textes travaillés, pleins de finesse, souvent très satiriques et avec de l'humour parfois aussi : Oxmo est avant tout un poète. Il manie avec beaucoup d'élégance la langue française. Ses textes sonnent vrais. Oxmo Puccino est très agréable à écouter : la voix est posée, calme et l'auteur oscille toujours entre le rap et le slam. On est bien loin de certains rappeurs "criant" des textes sans queues ni têtes avec un fond sonore limité au minimum....
Sur L'arme de Paix, l'accompagnemet musical est très jazzy : guitare, batterie et guitare basse ont la part belle sur cet album et associé aux textes d'Oxmo, l'album est pour moi, un des meilleurs albums de rap français sorti à ce jour . A savourer d'urgence !
Ici ausi on peut l'écouter sur Deezer : là avec mention très spéciale pour Soleil du Nord, Tirer des traits, 365 jours , Véridique et Masterciel.