Dès que notre thème de décembre, "Féérie", a été choisi, j'ai pensé que je pourrais écrire un article sur un livre. Je suis particulièrement férue de toutes les sagas de fantasy qu'on peut trouver, il m'a fallu faire un choix entre elles. Et finalement, je suis revenue à ce que je lisais avec grand plaisir quand j'étais plus jeune, ce qui me faisait rêver, le chef d'oeuvre de Clive Staples Lewis : Le Monde de Narnia.
Cette série, composée de sept volumes, je ne l'ai en réalité pas découverte si jeune que ça, je devais avoir dans les 12 ans, quand le premier film (dont je ne parlerai pas ici puisqu'il n'a pas grand intérêt) est sorti et qu'il y a eu des rééditions des livres. Et, moi qui ne relis pas souvent les livres, parfois, ça me prend, j'ai une envie de Narnia, une envie de tous les relire. Ça tombe bien, c'est court, c'est écrit gros, il y a beaucoup d'illustrations, en bref ça ne prend pas trop de temps. Et ça me fait un bien fou. Je m'évade dans un monde imaginaire, je suis sous le charme de cette littérature, qui bien qu'enfantine -j'ai un petit rire à chaque fois que je vois le "à partir de 9 ans"- me touche beaucoup.
Le Monde de Narnia, c'est un cycle qui relate l'histoire de ce monde parallèle qu'est Narnia. Il faut savoir qu'à leur parution dans les années 1950, les livres ne sont pas sortis dans le même ordre qu'ils sont classés aujourd'hui. En fait, le cycle se subdivise lui même en plusieurs cycles, je dirais qu'il y a des ouvrages principaux, dans lesquels on suit les aventures de nos quatre premiers héros, Lucy, Susan, Peter et Edmund, puis de leurs successeurs Eustache et Jill, et qu'en parallèle de ceux-ci, C.S. Lewis a voulu doter la série de tomes "annexes" qui sont pour moi le 1er dans la publication actuelle (Le Neveu du Magicien), et le 3e (Le Cheval et son écuyer).
Les romans principaux, qui sont par ailleurs les plus connus, et ceux qui ont été adaptés au cinéma -au moins en partie- mettent en scène le combat d'enfants venus de notre monde contre le Mal qui sévit à Narnia. Ils seront aidés dans leur quête contre la méchante Sorcière Blanche d'animaux parlant en tout genre, et du dieu de Narnia, Aslan le Lion. La mécanique est simple, quand Narnia va mal, les enfants sont propulsés à Narnia, alors qu'ils se cachent dans une armoire en jouant à cache-cache (Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire magique), qu'ils soient sur le quai de la gare à attendre le train (Le Prince Caspian), ou encore qu'ils soient happés par un tableau qui se trouve dans leur grenier (L'Odyssée du Passeur d'Aurore).
À chaque fois, certains des enfants sont fascinés par ce monde merveilleux qu'ils découvrent, et d'autres sont sceptiques, ont du mal à lâcher prise. Cependant à chaque fois leur scepticisme se transforme aussi en émerveillement, tant et si bien qu'ils en oublient leur monde d'origine, ce qui n'est pas grave en soi puisque le temps ne s'écoule pas à Narnia de la même façon que chez nous. C'est complètement aléatoire, mais ça peut aller de l'ordre de 5 minutes chez nous pour 15 ans à Narnia, ou un an chez nous pour 1000 à Narnia.
Une série composée d'une histoire principale, si on veut, et donc de deux livres à part dont je vous ai parlé plus haut. Le premier (Le Neveu du magicien) raconte la création de Narnia. L'auteur donne à son monde une certaine crédibilité en lui inventant une histoire, une mythologie. Car après tout, c'est ce qui rend une saga de fantasy si réelle : les personnages évoluent dans un décor qui a une histoire, des dieux, des coutumes, des langues. Tolkien a fait de l'élaboration de son monde l'Oeuvre de sa vie, à travers les multiples récits prenant place dans la Terre du Milieu. Et le troisième tome de Narnia se passe en fait pendant l'action du 2e tome et raconte l'épopée d'un cheval et de son écuyer bien à l'est de là où se déroule l'action du deuxième.
Mais mon tome préféré reste le 5e, L'Odyssée du Passeur d'Aurore, qui est lui aussi un peu spécial dans sa manière d'être raconté. Un peu spécial, parce que l'histoire, c'est l'aventure de nos trois enfants Lucy, Edmund et leur cousin Eustache qui débarquent sur le bateau du roi Caspian, et qui d'escales en escales sur chacune des îles où ils mettent pied à terre vont rencontrer tantôt un dragon, tantôt des sciapodes (petits êtres avec une seule jambe terminée par un énorme pied)... J'aime particulièrement celui là parce qu'il me fait penser à l'Odyssée d'Homère, je croie, et qu'il reprend la thématique du voyage, du dépaysement, personne ne sait ce que l'escale suivante lui promet. Ainsi voguent-ils d'île en île, jusqu'au bout de l'océan, là où Narnia s'arrête brusquement.
Voilà. Je crois que si vous n'avez jamais lu Narnia, ça vaut vraiment le coup, c'est un pur moment d'évasion à la portée de tout le monde. Profitons-en.
Images : Illustrations originales de Pauline Baynes (Google)
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