vendredi 3 mai 2013

The Grandmaster, le dernier film de Wong Kar-wai


POUR être honnête je n'avais jusqu'à mardi dernier absolument aucune idée de ce sur quoi j'allais bien pouvoir écrire pour coller à notre thème, corps. Mardi dernier, quand je suis allée au cinéma voir - un peu par hasard - The Grandmaster. Avec pour seules informations en tête le fait que c'était le dernier film de Wong Kar-Wai (dont je n'avais alors vu aucun de ses films, pourtant c'est pas faute d'y penser), et que ça parlait de kung-fu. 


Je dois vous dire que ce film m'a subjuguée. Mais commençons par le commencement, l'histoire. The Grandmaster serait le biopic d' Ip Man, maître de Wing chun, une des énièmes variétés de kung-fu, le film s'attachant à la période allant des années 1930 aux années 1950. Je dis serait, parce qu'au final, le film ne nous parle pas que de lui, mais de beaucoup d'autres grands maîtres de kung-fu, je le vois un peu plus comme un film choral. L'histoire commence en 1936, quand le grand maître de tous les arts martiaux chinois  prend sa retraite, et désigne comme héritier Ma San, dont la spécialité est le Xingyi quan. Les accompagne la fille du grand maître, Gong Er, qui elle maîtrise le Ba gua à la perfection. Puis c'est la guerre, il y a des vendus aux japonais parmi les maîtres de kung fu... Puis c'est la fin de la guerre, on est à Hong-Kong, et Ip Man retrouve Gong Er qu'il avait perdue de vue pendant de nombreuses années.


Je m'arrête là pour l'histoire parce que de toute façon après, avec les noms tout ça, ça n'a pas grand intérêt... Ce que je voudrais dire, c'est tout d'abord que dès le générique et la première scène, j'ai été frappée, scotchée, subjuguée, tout ce qu'on voudra, par l'image splendide qui nous est livrée. Les images sont tout simplement éblouissantes. La première scène de combat sous la pluie de nuit, notamment, est magnifique. Et du coup c'est ce que je vais retenir en premier de ce film, c'est un plaisir pour les yeux.

Et puis ensuite, le sujet du film c'est quand même le kung-fu. Le film fourmille de combats, tous mieux filmés les uns que les autres, impressionnants. La chorégraphie est assez terrible je repense au combat entre Ip Man et Gong Er, dans une maison close, combat qui dure un certain temps et qui est à la fois violent, technique, et sensuel. Je trouve que Wong Kar-wai nous montre le kung-fu comme il le voit, un art qui fait s'entremêler les corps dans une fantastique danse. Le film n'est cependant pas un film d'action comme les autres, il possède un énorme côté onirique. En effet, je pense à une scène de combat entre Ma San et Gong Er, sur le quai d'une gare, avec derrière un train qui semble rouler sans que jamais on n'en voit la fin.


Enfin ce film possède l'ingrédient miracle du film réussi, une histoire d'amour impossible, contrariée par un certain code de l'honneur, à cause de promesses faites au nom de l'honneur de la famille, il faut venger un affront, tout ça. C'est con, mais c'est beau, et ça donne envie de pleurer.


Au final, je dirais donc que j'ai adoré The Grandmaster, mais surtout pour ses côtés techniques, l'image, le jeu des acteurs (tous très bons). Il restera pour moi une déclaration d'amour de Wong Kar-wai au kung-fu, même si l'histoire, bien que je sois rentrée dedans (contrairement à certains qui n'ont pas réussi), est, il est vrai, possiblement trop éloignée de nous. Nous occidentaux, je veux dire, parce que c'est certain, il nous manque certaines clés de lecture pour pouvoir apprécier l'histoire à 100%. 




Et maintenant, plutôt que la traditionnelle bande-annonce, voilà un spot publicitaire mettant en avant les quatre styles de kung-fu que l'on peut voir dans le film!


Images : Google.

2 commentaires:

  1. Ha, parfait ! J'hésitais à aller le voir, je ne savais pas si ça allait être très bon ou très mauvais... Et je me disais que ça tombait à pic pour le thème du mois !

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  2. Et bien je crois que tu sais ce qu'il te reste à faire ;) Et désolée de t'avoir piqué un sujet possible :p

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