samedi 17 septembre 2011

Happy Birthday to you Rowaldal


Il y a 95 ans presque tout pile, le 13 septembre, venait au monde un enfant qui allait devenir un homme qui allait devenir un écrivain qui allait changer la vie des enfants. Roald Dahl a disparu en 1990, mais à l'époque, loin des fracas de l'actualité, je n'ai pas entendu l'annonce de sa mort, trop occupée à lire Matilda pour la dixième fois, un chocolat chaud à porter de main. A peu près comme ça :





Le même jour, partout dans le monde, des centaines, des milliers de garçons et de filles n'en ont rien su non plus, plongés, collés, hypnotisés par Charlie et la Chocolaterie ou Fantastique Maître Renard. Alors, célébrons sa naissance plutôt que sa soi-disant disparition (hein, quoi, pardon mais vous aviez un oompa-loompa sur l'épaule) et souvenez-vous comment c'était de lire un livre de Roaldy (ouai, je l'appelle par son surnom, après tout, j'ai grandi avec lui) : si vos parents annonçaient l'heure de passer à table, à coup sûr vous répondiez "oui, oui, j'arrive, ch' finis mon chapitre", avec la voix de quelqu'un qui vient de monter dans une pêche géante (ça fait une voix spéciale, tout à fait). Les livres de Dahlou (bon là, c'est pas officiel ...) avaient un pouvoir incroyable, en quelques lignes ils effaçaient tout ce qu'il y avait autour de vous et rien n'existait plus qu'une fantastique histoire. Un jour de pluie, un soir de cafard, un long dimanche passaient tous seuls avec l'un de ses bouquins. Rien que son nom, d'origine norvégienne, est savoureux : on disait "rowaldal", en un seul mot, et c'était comme de prononcer le nom d'un nouveau bonbon. Ses héros, presque toujours des enfants, nous plaisaient parce qu'ils étaient malins et curieux, et fins et nerveux. Comme les illustrations de Quentin Blake, à jamais associées aux histoires de l'écrivain. Les Anglais, voisins pénibles mais merveilleux, célèbrent le Roald Dahl Day tous les ans le 13 septembre. Ils font des trucs comme ça :







Et ils en sont fiers (un jour, on reparlera des Anglais, mais pas maintenant, du calme). Pour perpétuer le souvenir de Rowaldal une fois adulte, ne nous croyons pas obligés de céder à la british madness : no, no, à la place, démarrons la pêche géante (les clés sont dans le verger) et envolons-nous doucement pour aller acheter Mon oncle Oswald, l'un des romans du maître, exclusivement réservé aux plus de quinze ans. C'est une oeuvre irrespectueuse (spécial cace-dédi à Marcel Proust et à George Bernard Shaw) à base de tonton foldingue, d'insémination artificielle de vaches et de gros sous à se faire. Avec du retard mais dans de grands éclats de rire, célébrons l'anniversaire de R. D. en lisant :

Happy birthday Rowal !

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