samedi 15 janvier 2011

Le Solitaire, Eugène Ionesco et Jean-Louis Martinelli



Franchement, ce spectacle, ça a été une déception. En fait j'avais décidé d'y aller parce que de Ionesco, j'avais vu La Cantatrice Chauve et que ça m'avait vraiment bien plu. Je me suis dit que ça allait être pareil, assez humoristique. Et bien pas du tout. Le Solitaire, c'est avant tout un roman de Ionesco, dans lequel on s'intéresse à un personnage, solitaire, misanthrope, qui reste cloîtré dans son appartement toute la journée, n'en sortant que pour aller au café du coin boire un, puis deux, puis trois, puis sept campari. François Marthouret, dont je tiens quand même à saluer la grandiose performance d'acteur, car on ne peut pas le nier, il arrive quand même à tenir la scène seul pendant 1h20... Mais bon ça n'empêche pas que je n'aie pas accroché, mais alors pas du tout, à la pièce.

Déjà j'ai pas vraiment trouvé d'histoire, ce sont plutôt des petites histoires qui s'enchaînent, parfois il part dans des délires, une histoire de guerre civile, sans transition on nous parle de la concierge qui n'en est pas vraiment une, enfin bref, dans mon état de fatigue plus qu'avancé j'ai pas tout suivi, et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles je n'ai pas vraiment adhéré... En plus j'ai eu très peur, au début, que l'acteur reste allongé sur son lit pendant toute la pièce, mais quand même, il se lève régulièrement pour aller s'asseoir un peu plus loin ou pour se servir un verre. Heureusement.

La mise en scène, maintenant, parlons-en. Donc on a homme en caleçon qui fait des va-et-vient entre son lit et sa bouteille. Et après, côté lumière, la bonne idée d'utiliser des lumières assez flashy pour éclairer la scène : vert, bleu, violet, rouge, puis blanc pour finir... En plus ça ponctuait la pièce et indiquait les changements de sujets, les différentes étapes du récit. Et puis ces lumières captent quand même l'attention et grâce à elles, je suis restée éveillée jusqu'à la fin de la pièce, contrairement à un bon nombre de personnes... Je pense que si on est dans les bonnes conditions on peut être en mesure de bien apprécier la pièce, et là, on est invités à réfléchir avec notre solitaire à des questions métaphysiques, à des questions existentielles, à nos peurs, à nos doutes. Et puis on y découvre un Ionesco qui nous était inconnu jusque là. Je ne saurais donc trop vous conseiller sur la question d'aller la voir ou non, cette pièce, je pense que ça peut, après discussion avec des amis qui sont aussi allés la voir, soit captiver, soit vraiment ennuyer, et pas qu'un peu. A vous de vous faire votre avis.


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