mercredi 17 novembre 2010

Potiche, de François Ozon


Potiche était, je pense, un des films les plus attendus du mois de novembre (mais n'oublions pas notre cher Harry Potter...). Depuis la Mostra de Venise, début septembre, je suis dans l'expectative. Parce que c'est un François Ozon, et surtout parce qu'il y a Catherine Deneuve, qui, on ne peut pas le nier, joue à merveille. Elle ne fait pas exception à la règle dans Potiche. Surtout qu'elle est entourée par des acteurs tous aussi bons les uns que les autres.

1977. Catherine Deneuve, alias Suzanne Pujol, est la femme de Luchini, alias Robert Pujol, PDG d'une usine de parapluies. Elle qui lui est soumise, qui est une potiche, va se retrouver à la tête de l'entreprise alors qu'il doit prendre du repos après un souci de santé dû à une grève à l'usine. On jubile, quand elle y arrive, à la tête de cette entreprise. Pauvre Suzanne, elle nous faisait un peu pitié. Luchini a beau dire, vers la fin que "Potiche, peut-être, mais cruche, surement pas !", je trouve qu'elle l'est quand même, cruche, au début du film... La direction, c'est la fin de son calvaire, et c'est l'avènement d'une Suzanne Pujol qui se voit dotée d'un cerveau... Une Suzanne Pujol qui se révèle avoir été une épouse volage, autant que son mari pouvait l'avoir été ou l'être encore. Karin Viard,dans son rôle de la secrétaire maîtresse du patron, est parfaite. De même pour le fils Pujol, Jérémie Rénier, "de gauche", avec sa tête à la Claude François. Judith Godrèche, la fille, qui a hérité de son père (les grévistes on a qu'à appeler les CRS pour qu'ils les fassent se remettre au travail !), est charmante et excellente. Et puis, bien sur, le député-maire communiste de la commune, Depardieu, qui fut en un temps un des amants de Suzanne. Bref, on se régale.

Voilà comment Catherine Deneuve et François Ozon arrivent à démonter la figure de Luchini, l'homme, la figure paternelle qui se croit supérieur à tout le monde. Et quand notre Catherine nationale s'y met, elle emploie tous les moyens qu'il faut, même faire de la politique et nous faire une Ségolène Royal bis ! Ajoutez à cela le charme du décor et des costumes 70's, un générique et une première séquence rétro/kitsch. Voilà. Ça donne Potiche !


1 commentaire:

  1. Quelle verve pétillante ! Cet article est tout simplement éblouissant...

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