lundi 29 novembre 2010

"The Separation" par Robert Morgan

___S'il y a une chose que l'on peut d'entrée remarquer, c'est un titre aussi banal qu'énigmatique . On pourrait facilement, âme naïve que nous sommes, penser à la séparation de deux amants . Le générique, ressemblant beaucoup à des images documentaires, nous remet tout de suite sur le droit chemin . Losque l'on réfléchit, ce sujet est-il souvent traité au cinéma, ou même ailleurs ? Non . Les premières images nous annoncent déjà le ton : triste et mélancolique . Mais le traumatisme vient après, lorsque l'on voit la détresse animer les yeux jusqu'alors inexpressifs des deux frères, au risque d'y laisser sa validité . Après, lorsqu'on les revoit, les traits encore plus inexpressif et le visage marqué, et que l'on se rend compte qu'ils vivent dans le passé en crééant à la chaîne des poupées d'enfants, la pitié finit presque par prendre le dessus . Mais le malaise et la tension prennent de plus en plus de place . Et lorsque, rongés de remords, les deux frères tentent dans une action aussi inconsciente que désespérée de retrouver leur bonheur, et qu'un bête accident vient chambouler le tout, le film prend alors une tournure totallement inattendue .

Et lorsque des années plus tard, on voit leur destinée, on se demande comment l'on a pu se dire qu'ils ne pouvaient pas tomber plus bas .

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