La Vénus Hottentote, j'en avais déjà entendu parler, je crois que j'avais du voir un documentaire sur elle quand j'étais petite. Et c'est dire comme son histoire m'avait frappée, puisque je m'en rappelais encore avant que le film ne sorte, bien des années après... Petit rappel, la Vénus Hottentote, c'est cette femme d'Afrique du Sud, Saartjie Baartman qui, entre 1810 et 1815, est exposée à la vue de tous les londoniens dans des sortes de foires aux monstres, avant d'être exhibée à Paris dans les salons de l'aristocratie ou au muséum pour être examinée par des savants. pour finir prostituée... Que penser du film qu'Abdellatif Kechiche a fait sur cette femme ? Un bel hommage.
C'est un film qui met mal à l'aise. A cause de la violence des scènes montrées. C'est très dur. Et Kechiche a pris la parti de faire un film très long (2h40), et de cette manière peut prolonger les scènes des horreurs qu'on lui fait endurer. Certains diront qu'on aurait pu enlever plus d'une heure de film, mais l'effet n'aurait pas été le même. On ne serait pas aussi mal en sortant de la salle. Il y a une chose qui frappe, aussi, c'est le jeu dérangeant de l'actrice (Yahima Torres). Elle est sur scène, elle boit, elle fume, mais elle ne parle quasiment pas. On a l'impression qu'elle accepte son sort, même si elle se refuse à certaines choses qu'on lui demande. On se demande, est-ce qu'elle va essayer de se rebeller ? Non, tout ce qui pourrait faire penser à une tentative est très vite étouffé. Très belle et troublante prestation. Mais c'est Olivier Gourmet qui, je trouve, est très bon dans son rôle (le maître de Saartjie quand elle quitte Londres).
Et ce qui est fou, c'est qu'un seul personnage , un étudiant en sciences, probablement, est un minimum humain. A part lui, aucun personnage ne l'est, dans ce film. Tous sont plus horribles les uns que les autres, les maîtres, les londoniens avides d'exotisme, les aristocrates parisiens, les scientifiques qui la prennent pour la preuve qu'il existe des races inférieures d'hommes sur terre. Un film coup de poing, très brut (la première scène l'est particulièrement...), où cette femme tente de trouver sa place dans un monde qui ne lui en laisse pas.
C'est un film qui met mal à l'aise. A cause de la violence des scènes montrées. C'est très dur. Et Kechiche a pris la parti de faire un film très long (2h40), et de cette manière peut prolonger les scènes des horreurs qu'on lui fait endurer. Certains diront qu'on aurait pu enlever plus d'une heure de film, mais l'effet n'aurait pas été le même. On ne serait pas aussi mal en sortant de la salle. Il y a une chose qui frappe, aussi, c'est le jeu dérangeant de l'actrice (Yahima Torres). Elle est sur scène, elle boit, elle fume, mais elle ne parle quasiment pas. On a l'impression qu'elle accepte son sort, même si elle se refuse à certaines choses qu'on lui demande. On se demande, est-ce qu'elle va essayer de se rebeller ? Non, tout ce qui pourrait faire penser à une tentative est très vite étouffé. Très belle et troublante prestation. Mais c'est Olivier Gourmet qui, je trouve, est très bon dans son rôle (le maître de Saartjie quand elle quitte Londres).
Et ce qui est fou, c'est qu'un seul personnage , un étudiant en sciences, probablement, est un minimum humain. A part lui, aucun personnage ne l'est, dans ce film. Tous sont plus horribles les uns que les autres, les maîtres, les londoniens avides d'exotisme, les aristocrates parisiens, les scientifiques qui la prennent pour la preuve qu'il existe des races inférieures d'hommes sur terre. Un film coup de poing, très brut (la première scène l'est particulièrement...), où cette femme tente de trouver sa place dans un monde qui ne lui en laisse pas.
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