samedi 16 octobre 2010

Billy Brouillard, les comptines malfaisantes.


"Les comptines malfaisantes sont au nombre de treize. Leurs origines sont diverses et variées, souvent mystérieuses. Certains prétendent qu'elles auraient été écrites par le Diable en personne, afin de punir les enfants dissipés. Quatre d'entre elles ont été retranscrites à ce jour, elles vous sont ici livrées..."
.
C'est ainsi que commence "les Comptines malfaisantes", suite du brillant et magnifique "Billy Brouillard, le don de trouble vue" de Guillaume Bianco. Ce coffret de trois livres relate 4 comptines bien nommées "L'hôte funeste", "La complainte de la fille de l'eau" suivie de "La petite princesse qui faisait du mal aux gens" et "Imhotep". Ces histoires qui, sous le nom de comptines, donnent la première et fausse impression qu'il s'agit de livres enfantins, ne sont autres que des récits d'horribles supplices subis par des enfants qui comme toujours sont opposés au monde des adultes et à la réalité. Toutes plus originales et loufoques les unes que les autres, et sous un aspect humoristique, "Les Comptines malfaisantes" ont une signification bien plus sombre et plus profonde. Si on devait résumer la conclusion finale et morale de chacune de ses comptines, contrairement à d'habitude, nous ne lirons pas "Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie" mais "Le mal ayant triomphé d'eux, ils tombèrent dans l'abîme de l'oubli et de la mort pour l'éternité". C'est un peu dur à écouter pour des enfants, c'est pourquoi ces livres s'adressent en fait à un public plus âgé. La plupart des héros de Guillaume Bianco sont au départ des pécheurs qui dans leur actes maléfiques seront à leur tour punis pour avoir fait du mal autour d'eux. On peut donc considérer que le mal est représenté comme la solution, le bien en quelques sorte puisque les "héros" tombent finalement dans leur propre piège.
.
Bref, "Les comptines malfaisantes" sont indispensables pour tout admirateur comme moi de beauté sombre et inquiétante qui se respecte. A avoir sur ses rayons !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire