mercredi 25 août 2010

Festival du film francophone d'Angoulême, Compétition : Illégal, de Olivier Masset-Depasse


Et voilà, j'ouvre le bal des critiques Premier film du festival. Premier film de la sélection officielle en compétition. On aurait pu se dire, un film sur l'immigration, y en a marre. On en entend parler tous les jours... Mais en fait, le film était réussi, intéressant, émouvant, poignant -malgré quelques longueurs, je trouve. Voulues, ces longueurs. Avec la musique planante qui va avec. Tania, russe, sans papiers, et son fils Ivan, 14 ans, en Belgique depuis 8 ans. Tania se fait arrêter, incarcérer dans un centre, et attend. Son fils a réussi à s'enfuir, il est chez une amie. Et là, l'enfer commence... L'enfer de la détention. L'angoisse de l'expulsion. La peur de ne jamais revoir l'être qui lui est le plus cher.

Ce film primé à Cannes par la Quinzaine des Réalisateurs dénonce avec force la dure réalité de la situation des immigrés. C'est dur de se dire ce que peuvent vivre des gens, qui sont avant tout des êtres humains. Tout ça dans un pays "évolué"... C'est fou toutes les violences dont ils peuvent être victimes. Et il n'y a pas qu'eux. Le film s'intéresse aussi aux personnes qui travaillent dans ces centres. Nécessité d'un travail, mais, aussi, -hélas !-, le véritable sentiment de faire le bien. Un film dur, coup de poing. Tous ces éléments servis par un mouvement de caméra tantôt lent, tantôt très "à l'épaule et vas-y que j'coure !".




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